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Ses ouvnges les plus confidévable ? fe voyeiit iiu nombre de vingt-neuf dans les appartemens du château de Rlarly.

On a gravé la collefllon de (es batailles. Les mieux rendues l’ont celles qui ont é :é gra- ■ vées par Bauduin , fon élève, qui le fecondoit dans les -ouvrages.

(2,16 ) Jacques Ruisdaal , de l’école Hollandoife , né à Harlem vers 163 j , fuivant M. Defcamps, & en 1640 fuivant M. Huber , fut d’abord confacré aux études dp la chirurgie ik de la médecine ; il avoir même Jé ;à commencé, dit-on , à fe faire connoître par des opérations brillantes , lorfqu’il le confacra entièrement à la peinture. Il fut peut-être tlèvc de Berghem ; il fut du moins fon ami & l’on imitateur. On aime , dans fes marines & dans fes pay fages, une -imitation fidelle de la nature, rendue piquante par de belles oppofiiions d’ombre & de lumière-, on aima fa couleur chaude &c dorée, la fineffe de fon pinceau, & la décifion de fa touche. Il eft mort à Harlem en 16S1. Il a gravé lui -même à l’eau- forte.

(117) François Mieris , de l’école Hollandoife , né à Delft en 1635 , fut principalement élève de Gérard DouNÇ^, fe ccnfacia au même genre & furpaffa fon maître. Les choix de fes fujets font plus agréables , il avoir plus d ?idée de la beauté , au moins de celle dont il gouvoit voir facilement les modèles dans fon pays, fon deflln étoit plus correft , fa touche plus fpirituelle, fon pinceau plus flatteur, fa couleur plus fraîche , fon /aire plus facile , & fa couleur plus vigonreufe. Il avoit un pinceau plus large, quoiqu’il peignît dans une plus petite proportion. Ses ouvrages furent très recherchés & payés très cher même de fon vivant. Pendant un féjour qr.o le grand -duo fit à Florence , il vit dans le cabinet dti peintre un tableau déjà commencé, le pria de le finir & le récompenfa magnifiquement. Mieris pour témoigner fa rcconnoiffance , lui envoya un autre tableau encore, plus capital. Ce préfent fut reçu avec froideur & ne fut pas même récompenfé. On fut que ce qui avoit attiré cette difgrace à l’artifte , c’eft qu’il avoit refufé de faire le portrait d’un courtifan avant celui du prince.

Il eut le malheur de fe lier avec Jean Stéen , peintre habile , homme d’efprit , conteur agréable , mais homme crapuleux. Mieris ne pouvoir jouir de la fociété de fon ami qu’au cabaret & en partageant fes débauches. Un foir , en le quittant , il tomba dans un cloaque où il penfa périr. Cet accident altéra fa faaté ; .il mourut à Leyd© en 1681 , âgé d» quarante-fix . ans.

-On voit de Mieris , au eajjinet du roi , un© P Ê î iÔ^

^amé à fa toilette , un - Jeune homme faifanê des bouteilles de favon ; un marchand de volaille & de gibier. Le cabinet du Palais-Royal renferme cinq tableaux de cet artifle. Tout le monde connoît robfervateur diftirait j le petit phyfieien, & la tricoteufe Hollandoife, gravés d’après Mieris par J. G. Willé. GuiLLAu.ME Mieris, né en 1662, fils & élève de François , jouiroit d’une réputation plus brillante fi elle n’éto’c pas afFoiblie par’ celle de fon père, Il a traité le même genre avec un très-grand fuccès , a fait des fujets d’hifi-oire en petit, ehoifilTant toujours des fu^ jets rians , 8c a peint le payfage accompagré de figures & d’an’maux. Il a le foin, le fini, la vérité , l’harmonie de fon père : mais fa touche eft moins fine , fes effets moins piquans ,

!bn delîin moins correcl , fa compoliticn moïrïs 

fage, iss grouppes plus confus. Il a excellé dans l’arc de modeler en terre & en cire., O^ cftime de lui, en ce genre, des vafes ornés de bas-reliefs. Il eft mort à Leyde eh 1747 j âgé de quatre-vingt-cinq ans.

Jean Miekis, frère de Guillaume, fe confacra à la peinture en grand , & : l’on peut croire qu’il fe feroit rendu très-célèbre , s’il n’étoit pas mort en i6ço , à l’âge de trente ans , ayant paffé fa courte vie dans un état de fouiîrance,

(218) Jea-s-Baptiste MoRNotER , plus ccnnit fous le nom de £uptt/îe , pourroit être comprr ;? dans l’école Flamande parce qu’il naquit eri 1635 à Lille, ville de Flandie. On le regarde cependant comme un ariifte de l’école Fraivçoife, parce que Lille efl la capitale de J» Flandre Françolfe , & parce qu’il vint de bonne-heure à Paris. Il peignoir les fleurs, §c leur donnoit le charme , la fraîcheur , les bellesl teintes qu’elles ent dans la îiaiure ; fort pin-" ceau les humeéloit de la rofée du matin. L’efrric de fa touche le rend peut-être fupérieur aux peirtrès Holland.Tis du même genre. Il fut conduit à Londres par Milcrd Mantagn , & y mourut ns 165P, âgé de"foi>;ante & quatre ans. Le roi a dans fes diffc’rens châteaux environ foixani’a tableaux de ce maître.

Monoyer lai{fa un fils nommé Antoine , qui travailla dans le même genre que fon pèie , & fut admis à l’académie royale. (2x9 ) Roger de Pues , de l’école Fc !9- ■ çoife , né à Claroecy darrs le Nivernais , er» lô^y, fut élève du frère Ltic , Récollet, pein^ tre qui paffoit potir bon deflinateur, qui tenoic école & qui fit do bons élèves. Quoique de Piles ait peint le portrait & qu’on eû :m& ceux qu’il a faits de Boileau & de Madame Dacier , on doit plutôt le compter entre les amateurs qu’entre le^ artiflef, Il fut pr4^ej>-,