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avec de l’or qtie vous coupercï par morceaux, & que vous appaieiczavec un pinceau de putois. 5° Si l’ouvrage doit être expofé à l’air extérieur , il ne faut pas le vernir ; car la dorure vernie , fe corrode comme fi l’on y avoir jette des gouttes d’eau -forte, lorfque le fblcil la frappe à la fuite d’une grande pluie. Mais quand les fujecs font à l’abri des injures de l’air, il faut les couvrir d’une couche de vernis à l’or à l’efprit - de - vin , en y promenant un réchaud’ de doiear, & enluite y pol’er un vernis gras. Pendant qu’on applique le vernis, il faut que l’attelier folt très-chaud. On pofe la couche de vernis doucement , 8c avec égalité. Celui qui ps’.e le vernis efl fuivi d’un ouvrier qui réchauffe l’ouvrage avec un réchaud de doreur , en le promenant plufieurs fois devant la couche , fans s’arrêter au même endroit , de peur de faire bouillonner le vernis. Cette chaleur fait revenir l’or , & rend au vernis toute fa tranfparenco avant qu’il foit iec. Sans cette précaution il deviendroit blanc & louche.
Dorure a l’hvize vernie -polie, i "Broyez très-fin & feparément du blanc de c»rufe, moitié d’ochre Se un peu de lirharge. DéTcmps-z le tout avec de l’huile graTe ccupee d’eiTence de ihérebentine , ik étendez uniment cette couche d’ raprefllon.
i.° La couche sèche, p’-enez de ïi teinte-dure. Eiîe Ce compote , comme nous venons de ie dire , avec du blanc de c rul’e modcrcment calciné, broyé à l’huile graffiî & détrempé à l’effence. Donnez - en plufieurs couches, chacune à un jour de difl-ance , les laifTant fécher dans un endroit chaud , ou au foleil. On mulriplie ces couches pifqu’à dix ou douze , fuivant que l’ouvrage l’exige ; les fonds unis font ceux qui en exigent davantage.
.° Les couches données Si l’ouvrage bien fec , adoucirez d’abord avec une p :erre-ponce & de l’eau ; enfuite a ec une ferge & de la ponce paffie au tarais de fiie • quand la teinte dure efl bien adoucie , elle doit être unie comme une glace.
. Avec une broffe de poil de blaireau , donnezbien Jég’-reraen : Sr toujous à une chaleur douce , quatre à cinq couches d’un b^au vt riiiî à la laque. Il (e compoie en taiiant fondre au ba»4k- "snarie tro’s onces de gomme -lique plare dans une pinte d’efp’it de- vin. Si l’on avoir de grands fond . de panneaux unis à dorer , on donnerok jufcTu’à dix couchei de ce vernis. ." On laiffis" nicher ces couches. Enfuitenn |>o !it avec de la prêle, puis avec de la porr’e & âa ’ripoli qu’on dé’remoe dans i’eau & dont e|v imbibe un morceau de ferge.
.*’ On d.inne à IV-^vaçe, dans un end-n’t j^udj une couclve de laixiion avec une brofle D O R
très-propre Se très-douce. Cette couche doit être très -unie, & aufîi peu épaiffe qu’il eft polfible. On la donne en adouciffant, .° On connoît le jufl :e degré de ficcité de la mixtion quand elle eft capable de happer : il faut la tâter avec le defTus de la main dans un petit coin de l’ouvrage. Pour dorer k-s grandes parties, appuyez le bord de la feuille, & ouvrez- la à mefure qu’elle s’étend, en prenant fo n qu’elle ne falTe aucun pli : cela s’appelle po/hr au livret. Pofez les feuilles les unes à côté des autres. Les peires parties de l’ouvrage, ou les ouvrages tout compofés de petites parties , fe dorent en appuyant l’or avec du coron. - .® Après avoir laiffé fécher l’ouvrage pendant plufieurs joujrs, & l’avoir épouffeté avec une brofle de blaireau bipn douce , on le couvre d’un vernis à l’or à l’efprit-de-vin. On le pofe au réchaud , comme dans la précédente manière de dorer.
.° Quand il eft fec , on donne plufieurs couches de vernis gras à l’or, laitFant entre chaque couche une diftance de deux jours. Le mieux , quand le temps ik la nature dç l’ouvrage le permetrent , eft de le laiffer expofé au foleil. Les grands fonds de panneaux exigent plus de vernis que les fculptures. Au lieu de vernis gras à l’or, on emploie auffi le vernis blanc de copal. En voici la compofition. Sur une livre choifie de copal fondu, lettez cfjatre. (îx ou huit onces d’huile de lin cuite 5 : dégraiflce. Quand l’incorporation eft faite , retirez votre pot du feu, en reaiDant toujours ; &^ après que la chaleur eftappaifée, jettez-y une livre d’effence de théreben ine de Venife- Pour qu’il fe perfeâtonne, il faiit le pafler par un linge f^ le garder. Plus il eft confervé, plus, il prend de qualité en fe clarifiant.
." Les grandes p3r :ies , telles que les panneaux , fe poiifîent avec une ferge ou un morceau de drap imbibé d’eau mêlée de tripolf. On les luftre avec la paume de !a main , qui doit êire ointe d’un peu d’huile d’olive. Cette forte de dorure /etnplo’e fur leî ou"rages en bois, (^xîrdit d Hart du peintre, do’iur ^ verniTeur , par M. Watik.)
DRESSOIR, C fubft. mafe. ) Inftroraenr de’, graver rs en pierre fines. C’eft tine tili^ue de fer ex’-r’.'mrment polie. & d’-effée a"ec un a irre moi-ceou du même méa ! , fur laquelle "Hadivicît les c ?iloax en Ips Fro : ant avec de l’émeril. {Ancieme Ercyclopédie.) DRILLE, ( fubl. f-ra. ) In Priment qu’t to’irne m^yenrant un ariêï oa un a’che*’, & auquel le fculp :eur adapte un trépan pu^r peroiï le iîurb ;;e.