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comme le monde, en dieux du ciel, en dieux de la terre, 8c en dieux, dés enfers (î). Le culte le plus solemnel étoit poúr les premiers ; le second, pour les dieux de la terre ; le troisième, pour les dieux des enfers. Entre tous ces dieux, on en distingugit douze grands. ; - .-. Noms grecs. Noms françois, venus du latin. ZêvV ... (Zeus). . . Jupiter. --. Hp«t . . . (Hêra). . . Junon. î}ofeifëy (Poséidon). Neptune. Aptif . . . (Ares). . . Mars. h-irÒKhov . (Apollon). Apollon. ÌL’pfjáif . . (Hermès). Mercure. n*ÀA<w\ . (Pallas). . .Pallas ck Minerve. KpTe/Áif . (Artémis). .Diane. Aw/*WTwp . (Dèmètèr). Cérès. A’qspocfiT». (Aphrodite).Vénus, tfçíuror . (Ephaistos). Vulcain. EV*. . . - (Vesta). . . Vesta. " En général les Grecs, 6k sor-tout les Athéniens, avoient la plus grande vénération pour ces douze dieux. On trouvera dans le dictionnaire d’antiquités, les différentes épithètes qu’on leur donnoit suivant les différentes fonctions qu’on }eur assignoit. Outre ces grandes divinités,"il y en avoit d’autres de rang inférieur : c’étoient les Aa.iy.ovef, ou les Génies ; les autres étoient des héros-, honorés après leur mort. Lieux sacrés. Les anciens adméttoient trois sortes de lieux, soit qu’ils fussent seulement consacrés aux’ divinités, soit qu’ils fussent destinés à rassembler -ceux qui vouloient leur a^^Ter des prières. Les premiers se nommoient ^P ?» -, ou champs séparés (i) ; les seconds étoient des AVAS-H, OU bois sacrés ; les troisièmes, particulièrement destinés aux prières, étoient des Nooi, temples, ou l’epà ( OÍXIÍ/MTCC), habitations sacrées. On construisoit en général les temples, ou dans la partie la plus élevée de là ville, ou hors des :villes sur des montagnes, la porte tournée vers Torient. II y avoit des temples pour une feule divinité ; il y en avoit pour plusieurs divinités à la fois.- Ordinairement on défignoir le temple par un nom formé de celui de la divinité à laquelle il v (î) Cest dans le dictionnaire d’antiquité que l’on doit s’attendre à trouver les différentes épithètes données à ’ces dieux, telles que celle d’EWuf^noi ou de célestes pour les premiers, a’Ewijc*"’" ou terrestre pour les seconds, tt d’YVo^Wnoi pour les troisièmes. (l) C’est le nom que l’on donnoit aux terres consacrées ’ auxíieux, 8c dont les revenus appartenoient à leurs temples. Oh voit, enrre autres exemples, dans Pausaniás, {Elii,’t. ri), que pour appaiser les maries d’un des .^compagnons d’Ulyfle, tué par les habitans de Terneffe, l’oracle leur conseille de coníacrer à ses mânes une portion déterres. étoit Consacré. Ainsi 1,Trf/jctíoy," ou YHeraum étoit un temple consacré à Junon ; TA’pTs/a/ír/oc, ou VArtemisium, un temple consacré à Diane, &c. Les temples offroient à la vue les simulacres ou statues de leurs divinités, & les offrandes que la piété leur avoit consacrées. Ces statues, appelées Kye.hy.ajT*., surent dans’ les -commencémens des objets très-informes ; dans la fuite, on les fit de fer, d’airain, d’ivoire, d’argent-èk d’mx. Les offrandes, appelées k’vtùsr\y.<trTa., parce qu’on les fufpendoit aux murailles ou aux voûtes des temples, étoient offertes souvent-par la crainte, qui cherçhoit à se rendre favorable la divinité, quelquefois aussi par la reconnoiffânce. Ordinairement ces offrandes consistoient en couronnes, en vêtemens, vases de fer, d’or ou d’argent, en trépieds, &c. C’étpit aussi quelquefois des dé-’ pouilles des ennemis. Ministres de la religion. En général, on nommoit l’spìif, ou prêtres, les hommes destinés-à la garde ou au service des lieux saints. Ils étoient en grande vénération. . Dans les grandes villes il y en avoit de différentes classes. Çelui qui étoit à la tête de tout Tordre entier, 6k auquel appartenoit là célébration des mystères les plus sacrés, s’appeloit l’h'pxi£pev ?i ou l’archiprêire. Sous les prêtres il y avoit des ministres, dont les nominations différentes avoient rapport à leurs fonctions. • Qn admettoit austi les femmes aux fonctions sacerdotales ; on les nommoit VepiTcù : ordinairement on exigeoit qu’elles fussent vierges. On crut avoir dans la fuite des raisons dé ne lés laisser dans cet état que jusqu’à Tâge nubile. II y avoit aussi des sacerdoces où Ton admettoit les femmes qui n’avoient eu qu’un seul mari. Lorsque ces personnes sacerdotales remplissoient leurs fonctions dans les temples, elles étoient vêtues d’étoffé de lin, avec des couronnes sur la tête. On voit, dans quelques états de la Grèce, des sacerdoces affectés à certaines familles : tels étoient les Eumolpides à Athènes. Culte, prières. On s’acquittoit dans les lieux sacrés de trois sortes de devoirs religieux ; savoir, les prières, les sacrifices 6k les lustrations. Les prières se fáisoient debout ou à genoux,’ accompagnées des cérémonies dont il ne peut être question ici. Les sacrifices se nommoient Sva-íai 8c S’vpec ; ils consistoient d’abord dans une Offrande de parfums que Ton brûloir. On offroit ensuite des productions de la terre, puis des animaux : ces victimes étoient conduites à í’autel, parées dé guirlandes. Outre les sacrifices, les Grecs pratiquoient aussi des purifications : elles avoient lieu sor-tout lorsque Ton se croyoit souillé, soit par un meurtre, soit par des funérailles, soit lorsque Ton avoit.cohabité avec une femme. Oracles 8c divinations. On appeloit oracles’ des réponses supposéesrendues par les dieux lorsqu’ils ils