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8g années.-Anciennement le jour & 1ariuït êtoierít indivisés eii trois parties égales, qu ?ils appelóient J&", tk que nous nommons heures. Leurs mois,.»j(ïtQÌênt lunaires ; ce qui devoit nécessairement ap- • Îbrter quelque consosion après Un certain nombre ’années. Chaque mois se divifoit en trois parties OU décades, appelées,.la première, du mois cpminençant ; la secondé, du mois du milieu ; èk la troisième, du mois finissant. Le premier jour du mois s’appeìoit la nèoménie, pu la nouvelle lune. Ils comptoient ainsi les jours, le premier, le second èk le troisième, c^ç. jour du mois commençant ; le premier, le second, le troisième, &c. jour du nìois du milieu ; mais dans la durée de la dernière décade, ils comptoient en rétrogradant -, èk partant du dernier jour du mois, ils disoient le premier, le second, le troisième, évc. jour du mois finissant, & revenoient ainsi, par soustraction, jusqu’au dernier jour de là seconde décade. Les Macédoniens s’étoient servis, comme les Athéniens, de douze mois lunaires ; mais, au temps ; .’d’Alexandre, ils adoptèrent les mois solaires, èk leur’annêe devint assez semblable à celle des Romains ( î). Les Athéniens prirent l'année des Egyptiens vers le temps de Démétrius de Phalère. Chez quelques-uns des peuples de là Grèce, l'année commençoit avec l'été ; èk chez quelques autres avec le printemps.

Les Grecs connurent assez tard Tufage des cadrans solaires : ce fut Anáximandre de Milet qui leur tri apporta Tufage : il letenoit dit-on, des Chaldéens. Çn fait que dans Tintérieur des maisons, ils se servoient d’une espèce de pendule à eau que Ton nomme clepsydre. D’ailleurs, ils avoient des efclavesdont lc ministère étoit de s’assurer de l’heure, afin de les en instruire.

Monnoies. Les Grecs ne se servirent pendant long-temps d’aucune monnoie ; le commerce ne se faisoit que par échange. La stérilité dont fut affligée .’île d’Egine, fit imaginer, pour suppléer à ce qui lui manquoit,..de petites pièces d’une valeur idéale : c’étoient de petites broches de fer :ou d’airain, èk que Ton appela, à cause de leur forme, broches ou oboles. La commodité de cette espèce de monnoie, en fit imaginer une autre appelée drachme ou poignée, parce qu’elle valbit dix oboles ou une poignée de petites croches. On fait quèLycurgue avoit introduit à Sparte Tufage d’une monnoie de fer très-pesante. Vers le temps de Philippe, on commença à se servir de pièces marquées à un coin. Les Athéniens y mettoient une.chouette, emblème de Minerve ; les Macédor niées, im bouclier. ; les Béotiens, une grappe de tìiifin èk une coupe. On parle cependant d’une espèce de monnoie sur laquelle Thésée fit graver un bœuf.

Voici "évaluation des moarioîes grecques,-faites par le savant M. Goguet.

L’obole, la moindre des monnoies attiques, étoit la sixième partie de la drachme, èk la drachme, la centième partie de la mine : il falloit soixante mines pour un talent.

Voici le poids de ces différentes monnoies, rapporté à celui de Paris (2).

Marc. Onces. Gros. Grains.
Le talent. . . . . . 85 . . « . . 7 . . 66.
La mine. . . . . . . 1 . . 3 . . 2 . . 57½.
La drachme. . . . « . . « . . « . . 65⅜.
L’obole. . . . . . . « . . « . . « . . 1043/48.

Il est aisé de se rendre compte à soi-même de la valeur de chacune de ces monnoies par rapport à la nôtre. Il ne faut que partir du prix actuel du marc d’argent. J’ajouterai que,

Drachmes.
Le talent attique étoit divisé en. .  . 6000.
Le talent de l’île d’Egine. . . . .  . 10000.
Le talent alexandrin. . . . . .  . 12000.
Le talent euboïque. . . . . . .  . 7200.

Les Grecs se servoient de Texpression myriade pour dire dix mille. Ainsi, une myriade de drachmes, valoit 10000 drachmes.

Le stater attique étoit une monnoie d’or dû poids de deux drachmes èk de la valeur de vingt.

Le darique d’or, monnoie de Perse, & lés philippeï, monnoie des rois de Macédoine, étoient j de même valeur que le flatêr.

Jeux publics. Les jeux publics étoient un dés plus brillans usages de la Grèce ; èk rien n’étoit plus naturel. Ils pouvoient s’y livrer à leur goût pour l’éclat èk la magnificence. Les instituteurs même de ces jeux avoient trouvé le moyen d’y intéresser leur respect pour Ja religion, èk leur ardeur pour la gloire. Les peuples chez lesquels on les célébrois en retiraient lé plus grand honneur : c’éroit une honte que d’en être exclu. Ceux qui dévoient y combattre jouissoient d’une grandé Considération ; èk les vainqueurs étoient reçus dans leur patrie avec acclamation", èk chantés par les ’ poètes Comme les héros èk les, dieux. Dans les commencémens, le nombre des exercices admis dans ces jeux n’étoit pas’ considérable ; il n’y avoit guère que la course èk le faut : on y introduisit dans la fuite divers autres exercices, èk même des courses de chevaux & de chars (3) vers les vingt-


(i) Mœurs & usages des Grecs. Lyon, 1743.

(2) Voyex_ausi. Thistoire générale de la Grèce, pat : M, Cousin.

(3) Les exercices des anciens peuvent être divisés en. ore’neftiqucs & en paleflriques. Les premiers étoient, i°. la dansede plusieurs espèces ; a*", la ciêistique, ou l’art de faire des culbutes ; 30. la fhhérijliquc, qui çomprenoit tous les exercices où Ton sei íervoit de la balle,

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