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l’hospítalîté (1). Elle étoit même si sacréeque Ton regardoit le meurtre d’un hôte comme le crime Te plus irrémissible ; èk que, quoiqu’il fût involontaire, on croyoit qu’il attiroit là vengeance des dieux. Le droit de la guerre ne détruisit pas le droit de Thofpitalité ; & pour le-rompre, il y faìloit renoncer d’une façon solemnelle, en brisant la marqué que chaque famille conservpit comme une marque de leurs engagemens réciproques. Cafa&ères de l’écriture. Je ne mettrai point ici les caractères de l’écriture grecque : on les trouvera, je crois, dans le dictionnaire d’antiquité. Chiffres. Les Grecs n’avoient d’autres chiffres que les lettres de leur alphabet : ils les employ oient de trois manières. Dans la première, elles désignoient les nombres, .conformément à Tordre qu’elles tiennent dans Tal-’ phabet. Ainsi A vaut 1, B 2, èk ainsi de fuite jusqu’à TR, qui vaut 24. Là seconde manière consistoit à diviser Talphabet en trois parties. La première partie marquoit les unités ; la seconde, les dixair.es ; la troisième, les centaines. Mais comme le nombre de vingt-quatre lettres n’étoit pas suffisant pour cpntinuèr la série, on avoit ajouté à chacune de ces parties, pour la compléter, un signé particulier, nommé en.général ipifémon. Celui des unités, nommé ban, désignoit le nombre 6 ; celui des dixainés, appelé koppa, i.doit 90 ; celui des centaines,appelé/_-m/ ?i, tenoit la neuvième place, èk représcntoit le nombre 900. Les figures, je pense, se trouveront dans le dictionnaire d’antiquités. Chaque lettre est accompagnée d’un petit trait au-dessus. Mais quand on vpuloit exprimer les mille, èk au-delà, on mettoit le trait aii-dessoú’í..Ainsi à. valoit 1 ; èk a valoit icoo. Dans la troisième manière, on n’employoit que fix lettres majuscules,. savoir, les initiales qui expriment les six nombres de 1, de 5, de 10, de 100, de 1000, de 10000. Mais quand on vouloit indiquer que le nombre étoit celui d’une de ces lettres multiplié, par exemple, cinq fois par ellemême, il fnffisoit de la placer sous une espèce de grand n, ainsi A valant 10, placé ainsi |Â|, ’valoit jq. ’ -i ; Mesures d’étendue. Lé" pays habité par les Grecs étant assez resserré, leurs mesures géodésiques ne furent pas d’abord fort longues jd’ailleurs, la plusnsitée de ces-mesures étoit le.stade, fixée d’après la course rapide & d’un seul trait d’un homme qui se lance pour atteindre un but ; cette mesure ne devoit pas être fort longue. Lorsque dans la soite", par leurs conquêtes ên Asie, ils communiquèrent avec lés Orientaux, les n^mes mesures prirent plus. d ?ér «ndue. M. d’Anville déterminé la mesure díi stade en le" (1) Gn peut apprendre encore beaucoup de choses sur le»moeurs & les usagesdes Grecs, dans un ouvrage exceí-- ïww-íaitsur les Grecs modernes’ger Mt-Gui-de Mar-sèille,- donnant ponr la huitième partie du fhilíe romain. Or, le mille romain étoit de 756 toises ; le stadéy selon lui, étoit donc de 9400 toises èk demie. M. Goguet portoit le stade à 9^ toises, 2 pieds 10 pouces. : la différence est peu considérable. Si Votí prend 95,pour terme moyen, il en faudra"à-péu- ; près 25 pour notre lieue de 2400 toises. Mais M. d’Anville reconnoît un autre stade qui ^ ." n’étant que la dixième partie du mille rom»n, dois s’évaluer à 75 toises 3 pieds 7 pouces. ; èk, selorí lui, il y en eut encore un autre jde 1100 a« degré., - La coudée se divisojt én fix palmes. - La palme en quatre doigts. Le pied en feï^e doigts. TJorgye, espèce de toise, étí quatre éòudées títí fix pieds. LépletAre avoit cent pieds. ’ Mais, je le répète, si j’eusse entrepris de mettre dans cet article tout ce qu’il convient de favoif par rapport aux Grecs, j’y au rois fait entrer’ un très-grand nombre de choses qui orrt nécessairement leur place dans lès antiquités. Je de mande seulement de Tindulgence-, tant pour Jaf. longueur de tout l’article, que pour les omissions’ auxquelles je fuis forcé, par la nature de moií travail. Précis chronologique & historique des révolutions de la Grèce, :- On divise ordinairement Thistoire de la GrècS en quatre âges, marqués par autant d’époques mé-r morables. Le premier s’étend jusqu’au siège deí Troyes, èk comprend plus de sept cens ans :-le second, depuis ce siège fameux jusqu’à la bataille’ de. Marathon, comprend environ huit cens a-risí"’- le troisième, moins long, mais plus fécond ers événemens, renferme detix cens ans-,-. 6k finit à* la mort d’Alexandre : le dernier enfin contient : ausiì à-peu-près deux cens ails, èk finit avêe laliberté dés Grecs, soumis par les Romains.- Premier âge. Ce premier âge",-si fécond ers événé-- mens, embellis par Timagination brillante èk £é-~ conde des mythologues, n’offréqué dé Tobfcurité ; au calcul du chronologisté, dé Tincertitude èk dé’ Taridité à la critique de Thistorieá Cesl proprement : Tenfance de. ìa Grèce. On- y trouve la- fonda{ioi# - d’Argos, de SyciOne, d’Athènes,-de Lacédémone ? dé Thèbes, de Corinthe ; Tattentat des Dàhaides,. ; les-travauxd’Berciile,l’esmalheurs d’GEdipé,-Tex-- pédition des Argonautes,-celïe des-sept-chefs devante Thèbes, les exploits de Thésée, èk ’ générâlémçnf toutes les aventures de ces héros vrais’ èk sop-- pófés, ou dii moins dont Texistencê’ est un’ pro-- blêrhe. L’événement leplus marqué de ce premier£ :- âge est Tinvasibn- de la-presqu’île appelé d’abordi - ! Apia-, 81- qui, de Pêlops,/prit- le nom de Pélo-