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magnifique de son triomphe ( 324)» qu’il sot enlevé par une mort précipitée, attribuée au poison par quelques écrivains, mais qui n’étoit probablement qu’une fuite de son intempérance. Quatrième âge. A fa mort, ses lieutenans, dignes élèves d’une école où le droit du plus fort èk la - gloire des armes étoient regardés comme les premiers principes du gouvernement, essayèrent-de .se faire des états chacun à ’leur bienséance. Perdiccas, níteur du jeune Arridée, trop peu puif- Jant pour leur rien donner qu’ils ne pussent prendre eux-mêmes, èk trop foible pour les empêcher de se faire différens partis, fut bientôt en butte à la haine-générale :il périt dans une sédition. (Avant J. C. 322). L’état de la Grèce fut toujours perplexe èk malheureux sous les princes qui suivirent. Alternativement soumise aux rois de Macédoine jSt de Syrie, elle ne commença à respirer le charme de la liberté, perdue depuis si long-temps ( 243 ou 24a), que quànd les Achéens eurent jeté les sondemens d’une ligue qui fit revivre Tancien gouvernement des Grecs, èk qu’ils fe furent mis à ja place qú’avoient autrefois occupée Lacédémone èk Athènes. - Un citoyen de Sicyone, doué des plus grandes vertus, fixa sur lui Tattention de la ligue, èk mérita d’en être le préteur perpétuel. Sous le gouvernement d’Aratus, les Achéens déclarèrent la guerre à tous les petits tyrans de la Grèce : èk si ce grand homme avoit èu d’ailleurs des talens militaires, il áuroit maintenu le Péiôponnèse dans l’état heureux où il Tavoit niis, par fa politique, ièk aurpit forcé les ennemis des Achéens de reconnoître un pouvoir fondé sur Tamour de la justice èk de la liberté. Cependant ( 220 èk fuivans ), un autre Philippe, aussi roi de Macédoine, exerçoit mille violences contre les Grecs. Ceux-ci, éblouis par le succès des armes des Romains, qui venoient de battre Pyrrhus èk les Carthaginois ; trompés d’ailleurs par leur fausse politique, qui sembloit ne se mêler des affaires du dehprs que pour Tayantage des parties intéressées, implorèrent leur protection contre le rpi de Macédoine ( 189 ). Philippe ne put tenir contre une si puissante république ; èk î’exemple de Persee, son fils èk son successeur, fait prisonnier èk mené à Rome en triomphe (167), apprit à la Grèce ce qu’elle avoit à redouter de ses protecteurs, qui se concluisoient déjà en maîtres.. En effet, la ligue des Achéens, ayant Phiîopémen pour chef, obtint d’abord, à force de ménagemens, _ îa protection des Romains. Mais comme ceux-ci vouloient les perdre, ils employèrent contre eux Tadresse dont ils avoient coutume de se servir dans de semblables, conjonctures. Ils les fatiguèrent de leurs députations : èk quand les-’Acííégns, trop hauts pour leur position actuelle, eurent feulement Jaissé échapper quelques étincelles de ce feu qui pflammpit seurs ancêtres pour la liberté, les.Romains y envoyèrent une armée (146), qui lee battit èk les soumit. On détruisit Corinthe, devenu» leur ville, principale ; èk la Grèce, sous le non» d’Achaïe, fut réduite en province romaine-, sous la conduite d’un préteur que Ton y envoyoit tous les ans. Depuis cette époque jusqu’au commencement de Tempire d’Auguste, 273ns avant J. C. ce qui dônne à-peu-près 121 ans, les Romains ne firent pas de grands changemens dans les loix municipales des villes de ìa Grèce. Elles eurent cependant beaucoup à souffrir lors de la guerre de h Macédoine, èk des guerres civiles qui survinrent peu après. Les Athéniens n’ayant pas voulu ouvrir leurs portes à Sylla, qui marchoit contre les troupes de Mithridate, il en fit le siège, èk, Tayaut prise, il la livra au pillage, comme áuroit fait le plus féroce barbare. Les propriétés des citoyens ne furent pas fort respectées pendant les troubles des guerres civiles, dont le théâtre fut presque toujours en Grèce. - Ensin Octave, vainqueur, rendit une apparence de liberté aux Grecs, èk donna en effet de la tranquillité à toute Tétendue de Tempire romain. II prit le nom d’Auguste 27 ans avant Tère chré« "". tienne. Cet empereur crut avoir trouvé, èk trouva en - effet le moyen d’aveugler les Romains sur Texçès - de fa puissance, en laissant au sénat le gouvernement des provinces intérieures de Tempire, èk se réservant seulement les frontières. La Grèce, devenue le partage du peuple romain,’fut gouvernée par trois préteurs. - L’un avoit sous lui une partie de TEpire èk toute TIllyrie. Un autre, la Macédoine èk une partie de la- Grèce. . . ’ Un troisième, TAcha’ie, la Thessalie, TAcarmanie èk le resté de TEpire. Adrien aimoit la Grèce, Athènes sor-tout, pour laquelle il signala ses bontés èk fa magnificence. Sous çe prince, la Grèce fut subordonnée au gouvernement de TIllyrie, dans lequel on comptoit alors dix-sept provinces. Cet arrangement changea sous Constantin. Ce prince ayant partagé-tout Tempire en quatre préfectures du prétoire, celle de TIllyrie comprenoit la Macédoina èk la Dacie. Les révolutions de Tempire ne sont pas de mort - objet. Je dirai seulement que Constantin dont je viens de parler, y apporta deux changemens bien considérables ; l’un fut de transporter le. siège de Tempire de Rome àConstantipople ; Tautre,d’avoiï. enjbrassè la religion chrétienne. L’empire fut ensuite partagé entre deux souverains : l’un gouvernoit Torient ; l’autre, Toccident. 11 paroîtroit croyable que chaque partie eu fut mieux gouvernée au dedans èk moins défendue au dehors. Mais, tant de causes cTaffoibliffement se firent sentir à la fois ? que toutes les forces de l’empire

d’Orient