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Page:Encyclopédie méthodique - Géographie ancienne - Tome 2.djvu/54

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46 GRÆ GRÆ

Le mont Parnassus appartenoit à laPhoc.de, fila bornoit, en quelque sorte, à Tòccident. Les deux villes les plus considérables de la Phocide étoient Delphes èk Elatée -, Delphi èk Èlatea. Sur le Parnasse étoit la ville de Lycorea,- ayant au sud le mont Cirphis, qui étoit sort escarpé. - Près de Cirrha étoit le Criffaus Campus,.qui étoit fertile (ÎTÉJW evS’u.ipLoy’)., Sur la côte après Anticirrha, on trouve un lieu nommé Marathon, puis le promontoire Pharygìum, qui a une rade (i), ensuite le port de Mychus. ^ A peu de distance de ces lieux étoit Aba, où il y avoit un oracle ; èk Ambryfus, de même nom qu’un autre lieu,situé en Béotie. Daulis étoit dans les terres, vers Test de Delphes. . Panopeus, appelée au temps de Strabon Phanoieus, étoit à quelque distance de Lebadea ; à quelque distance aussi de cette même ville est Trachin, du même nom qu’une autre ville située dans la chaîne «jui-sorme le mont. Anemorea (2) tire son nom des effets qu’y produit fa situation : cette ville, que Ton appela ausiV Ánemolia, prit ensuite le nom d’Hyampolis. II y avoit aussi, dit Strabon, une auti e ville d’Hyampolis près du Parnasse ; Elatea (3), la plus grande ville de la Phocide, _ju inconnue à Homère, parce qu’elle ne futfondée que depuis lui. Parapotamii étoit un village sor la rive du Céphissus, voisin de Phanotea, de Cheronea èk à’Elatea (4). - • Lilaa étoit aunord, près des sources du CephifsusThes terres arrosées par ce fleuve ( probablement depuis le Parnasse), portoient le nom de . Parapólamia. Ici Strabon dit que Daphnus avoit une ville de lâ Locride sor la mer d’Eubée : mais la Locride n’alloït pas jufques :là : cette cote appartenoit aux Locriéns Opontiens. Elle étoit détruite au temps de, Strabon (5). ’.,-., (1) C’est ainsi que je traduis ici le mot vlfof/jíB ;, qui •fignifie un lieu de station pour des bâtimens. (2) Est sur la carte de M, d’Anville fous un second nom seulement ; il me semb’e qu’elle est plus près de la Locride que ne le dit Strabon, qui la place dans la Parapotamié. (3) M. d’Anville écrit Elatia : c’est qu’en grec il y a EX-ÍTíitt, & qu’en latin les uns suppriment Vì, les autres 1’.. 1 {4) Op ne voit pas trop comment ce village peut être près (wXiiiríor) de trois lieux fort éloignés entre eux. Je crois que dans le texte il faut Panopeus5- Labadia, au lieu d’Ëlatea. Car Strabon ajouté : auffi Théopompe dit-il que Parapotamii, éloigné de Chéronée de quarante stades, etoit sur les confins des Amphrysíìens, des Panopécuiîcns’& 4es Dauliens : ce qui s’accorde ayec les autres notions géographiques. ’ 1 (5) Ce qui prouve, selon Strabon, que la Phocide s’étoit étendue jusques-là, c’est que l’on voyoit à Daphus ìa sépulture de l’ancien guerrier Schédios. Cet tira fa force de argument ce que ceSchédios avoit été chef desPhocéens lors de la guerre de Txoyes, Locride. On doit diviser, dit Strabon, la LocridÇ en deux parties : Tune, en face.de TEubée, renferme les Locriéns Opontiens, 8c les Locriéns Epicnémidiens ; l’autre, située à Tòccident de lâ Phocide, renferme les Locriéns Ozoles. * i°. Les Locriéns Opontiens étoient contigus à la Béotie. Opus est la première ville que Ton rencontre en s’avançant sor cette côte (6) : elle étoit à quinze stades de la mer. Cynus, qui se trouvoit à Textrémité d’un promontoire, étoit le port de cette ville. Une plaine fertile s’étendoit de Cynus à Opus. . En face de cette dernière ville étoit la petite île d’Atalanta. ALpe étoit au-delà de Cynus ; èk plus loin ; Daphnus, alors détruite, comme je l’ai dit plus haut. Les Locriéns Epicnémidiens avoient «^çu leiu* surnom de ce qu’ils habitoient autour de la mon-, - tagne Cnemis. ’ Cnemidcs, leur ville étoit fortifiée par la natureJ Les trois petites îles Lichades étoient en face de çette ville. - Thronium étoit dans lés terres sur le Boagrius i Tembouchure dé ce fleuve étoit nommée Manesi Au reste, ce fleuve étoit une espèce de torrent ; tantôt large èk roulant ses flots avec impétuosité, & tantôt se trouvant presque à sec èk pouvant être passé à guet. Scarphe étoit un peu au-dêlà, éloignée dé là mer de dix stades. Nicoea èk les Thermopyla étoient encore plus au’ nord en remontant la côte : les autres lieux de cette partie de la Locride étoient peu considérables, tels qveCalliarus (7),qui avoit cessé d’être habitée ; 8c Beffa étoit une plaine couverte de buissons èk de broussailles, dont ellê avoit pris son nom. 20. .Les •Locriéns Ozoles, qui étoient les Occidentaux -,ne sont pas connus par Homère. Leurs principales villes étoient A’mphiffa (8) 5Ç Naupàclus (9). Près de-là étoient aussi Chalcis, qu ?Homêre at* tribue aux Etohéns, austi-bien que Taphìaffus (10), colline dans laquelle on disoit qu’avoient été déposés le cadavre du Centaure Chiron. Molicria, petite ville aussi de TEtolie, étoit sor. le bord de la mer, presque en face d’Anûrhium. -, (6) On trouvoit auparavant Helos à l’embouchureíhi Plataniftus pu Platanius, selon Pausaniás ; mais c’étoit un petit lieu, dont Strabon ne parle pas. (7) J’ai déjà fait observer que Strabon s’attache à expliquer la géographie d’Homère. Or, dans le vers 38 de î’énumération des vaisseaux", il est question de Calliarusf & dans le vers 39, de’JBeffa. (8) Amphiffa, située à V/extrémité iìiCriJsaas Campas^ avoit été détruite par les Amphictions. (9) Au temps de Strabon, cette ville appartenoit aux Etoliens, auxquels elle avoit été donnée par Philippe. (10) C’est à tort que la traduction latineporte Tathossus.