recherche alors très-délicate, sa méthode pour trouver le centre spontanée de rotation d’un corps qui se meut librement en vertu d’une percussion excentrique.
À la mort de Pascal & de Fermat, la France avoit un peu perdu,
dans les Sciences, l’équilibre avec les Nations voisines ; mais elle a
su le reprendre & le conserver, à-peu-près depuis l’époque du problême
des tautochrones dans les milieux résultans, où elle remporta
Clairaut, né en 1713, mort en 1765.
D’Alembert, né en 1717, mort en 1783.un avantage marqué. Bientôt après, M. Clairaut & M. d’Alembert
se distinguèrent par de profondes recherches de Dynamique. On
sait que les problêmes de cette classe ont pour objet les mouvemens
de plusieurs corps qui agissent les uns sur les autres d’une
manière quelconque. Pour les résoudre, les Géomètres se formoient,
suivant les loix de la Méchanique, certaines règles qu’ils combinoient,
au besoin, avec les propriétés du mouvement, déjà connues.
C’est ainsi que Jean Bernoulli employoit le principe des tensions ;
M. Euler, celui des pressions ; M. Daniel Bernoulli, la puissance
virtuelle qu’a un systême de corps de se rétablir dans son premier état,
quand il en a été dérangé, &c. L’adresse étoit ensuite d’y ramener
chaque problême particulier, & d’intégrer les équations auxquelles
on étoit conduit. M. d’Alembert, remontant aux notions primordiales
de l’équilibre & du mouvement, a imaginé un principe général,
dont tous les autres ne sont que des corollaires. Il regarde le mouvement
qu’a chacun des corps du systême, en un instant quelconque,
comme formé du mouvement qu’il avoit dans l’instant précédent,
& d’un autre mouvement qu’il a perdu ; ensuite, observant que la
connoissance des mouvemens perdus doit mener nécessairement à
celle des mouvements conservés, il exprime les conditions de l’équilibre
entre les premiers ; & par-là il réduit toujours la question à un
simple problême de statique.
Ce même homme, qui réunissoit dans le plus haut degré la An. 1747.Science de l’Analyse à celle de la Méchanique, généralisa le problême des cordes vibrantes que Taylor & ensuite d’autres Géomètres n’avoient résolu que dans la seule hypothèse où tous les points de la corde arrivent en même tems à l’axe, soit parce que cette hypothèse avoit paru suffisante pour rendre raison des principaux phénomènes des sons musicaux, soit parce qu’on n’avoit pu réussir à surmonter les difficultés de calcul que l’on rencontre, lorsqu’on s’en écarte. Un Théorême de M. Euler sur les fonctions aux différences partielles, & de nouvelles considérations analytiques dont M. d’Alembert ne fut redevable qu’à son propre génie, le conduisirent à une équation de la courbe vibrante, où il entrait deux fonctions variables indéterminées, comme il entre des constantes indéterminées