Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/91

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~88 C ’Ê~ C.E.t. UUC avoientété con’damnsspar Jupiter a’voir dévorer leur propre rbye pardon vautours. 4;" Maisce que je ne fauroiscomprendreabfb- lument, c’ed qu’Hercule qui étoic l’ennemidé- chr’2 de l’ancienneretigion -Cequi’contribua de tout ton pou~ir à introduire li nouvelle~n ait pis lai~ d’être 1e libérateur de Prômethée. Je laine à ceux qui voudront s’en donner la P~ne,’.1 à chercherquelquefolutioa pour lever cette dim- cutté qût MMparoit inUtrmontable. Pour nnir cette ét&merationpar les Scythes, H6rodQt:c*aHur6,quefc’euXq’J'i demeHrotentau- d ’t~ au Danube ~doroicnt, entre autres dieux Mars Se Hercule. J’ai montré que le Mars des Scythes, Sedes Germons étoitle dieu fuprême qu’ils appelloient7~ r, ou 0~. On verra ut a rheure c. c. ~it que cet Hercule dont on prétend qni:s jot~ient le culte à celui de Mars. Le meme’Mdorienrapporte aitt.urs (i) qu’her- cule revenantd’t'.(pagne patTidans la bcythie qui étoit encore inhabitée.11y trouva cependant une e(pece de Sirène qui, étant d’une forme tout-à-fait monftrueutë, fut pourtant 1 engager à paner une nuit avec elle, & lui annonça le lendemainqu’elle lui donneroit trois fils.La pré- diction ayant ëté sccompHe~ellenommale pre- mier~M~ le <ecQnd’Gf/M~,& letrotuème ~ty~.Herodoteavoue de bonne foi que cette fable était inconnueauxScythes(t~ Elle venott des Grecs qui vouloient absolumentque tous les peuplesde 1 universde(cendiuëntde leur nation. On peut attribuer furementaux mêmesGrecs un autre conte qui n’eu pas de meilleur allot. II porte que (~ l’on voyoit fut un rocher, près du fleuve de Tyras, l’empreinte du pied d Her- cule qui avoit deux coudéesde long. ïl faut voir préfentementcommentil a puarri- ver que les anciens ayent anuré<t généralement que les Celtesrendoient un culte relig’eux aux héros, Se fur-tout à Hercule. Ce n’étott pointla coutume de ces peuplesde meure les grands hommes au rang desdieux ni pendantleur vie (<) HtfO~Of.4. &c. ft) Hxc Scythe de fe ipfis pariter ac de regione ~unenore narrant. AtGrjEci qui t’ontum )ncu!unt-, adnunc modum Hcrculem Geryonis vaccas agentem, in hanc pervenifte tCtMin, quae detetta enct kc. ~roJof. 4. 8. (3) Vett’gium Herculis ottendunt, petrz impref- (nm vir)t)ve(H<;io fimile, Uicubitatt m:gmMdine, J )u~[.t fluvium Tyrom. Hcfo~ot. Ot. Gcrs t (~) L’auteur de la religion des Gaulois If~<’ t. p.X8.dit: Les Gafconscroyoient rendre un bon office aux hommes qu’ils immoloient’; car ils prétendoienc que leurs âmes étoient déifiées par la voye de l’im- molation &: qu’elles avoient rang parmi les dieux. II le prouve par cet endroit del’nymne de Prudence, compoie à l’honneur des martyrs Ilemiterius & Cheli. donius. Jam ne credis bruta quondam Vafconum gen. tilitas, Quam (acrum crudelis error immolarit fan~ui- nem, Credis in dcos relatos ho(riarum fpiritus ? Pn’< dent Petri ~te~A~n. Hym~. <. t~9t. Selon les appa- rences, l’auteur de la religion des Gaulois n’avoic pas lu le pallage de Prudence. Ce poëte rapportas les miracles que Dieu opéroit fut le tombeau d;~ martyrs Hem«<:r<M~, &C.~eMoBtM, dit aux Gascons. crovez-vous préfentement ce que vous ne pouviM croire du tems que vous étiez plongés dans les té- nèbres du paganifme’ A la vue de ces miracles, ne reconnnirre’-vous pas Que rame des maty!St que vous avez fait mourir fi cruellement, à été porter entre les bras de Dieu? (<) G:tx immortalitate donant hoc modo. Mori fe non pu’:ant, fed mortuum ire ad 7,amo)xim, qucm n ~nul)i eorum opinantur eundcm cne ac Gebelei)’ Ad hune mittunt affidue, quovis quinqueRnio, quem. piam ex’ipfis <brt’e delectum pr~ipientes quod virum fuent. Hero~ot. Scithis mons eft im- ntorraUtate donare hom’nes, gc ad Zjmnixim mif- t;re. 2 .MMM . ~cytA p. }~o. f~r: ni après leur mort. Trois raifons le prouvent clairement. La première que j’ai déjà alléguée c’eft qu’ils (ë moquoient des Grecs qui admet- toient des dieux tiÏus des hommes. Entecond lieu cette Apothéofëétoit incompatibleavec leur théologie. Soutenantque le monde ëtoit incor- ruptible, il<croyoientque le créateur avoit uni, dès le commencement, à chaque élément une intelligencequi le dirigeoit, Sequi ne devoit en être jamaisfëparée. Quel empire pouvoient-ils donc attribuer, quel culte pouvoient-lis rendre a de nouveauxdieux qui étoient une pièce hors d’œuvr~dms leur fyRéme? Matroiueme preuve, qui eH décisive, c’eft la doctrine même des Cc~«t fur le fort .de l’homme après cette vie (~J. Ils ne croyoient pas que rame des grands hommes fût élevée après la mort au-deffusde la condi- tion humaine.Usdifoientque les bravesàlloient trouver O~t~ le dieu des combats’, & qu’ils jouiub;ent:auprèsde lui de tous les plaifirsqui peuvent ~tter ’es guerriers. C’eR ce quej’aurai occasiond’expliquerplus au long dansla fuite. Voici, autant que je puis en juger, ce qui a fait croire que les peuplesScythes8~ Celtesvëne". roient les héros. i". J’ai fouvent remarqué que ces peuples étoient dansla ferme perfuafionqu’un hommequi mouroit à la guerrej ou de quelque atttfc ~rte de mort violente, ’panbit furement8cinfaillible- 1 ment à une vie bienheureufë. En conféquence de ce préjugéj lesScythes(~) difoient aux meua-’