Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/92

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CE L C E U <~8p 1 r"u _1._u .1-- _1. M//0/OpA«<M<&MM~.T<W!.f. Sfff ( gers qu’ils envoyoient à Zamolxis de h manière ~f~ aue je l’ai représente ailleurs, qu its alloient leur de donner l’immortaticë. Parce que,parmi lesgrecs, etcc ~o~cr /MyMo~f~ à un homme ugninoit le mec- dif( tre au nombre des dieux, on a crû que les Scythes f~; avaient fur cet article la même doctrine &la i même pratique, q’je ks grecs. C’ed une chimère. Dj/M~- l’immortalité, pirmi les fcyrhes c’étoit )!!u ce que nous appellerions envoyer u:t homme à la nor vie éternelle. leu tif6 1°. Les Scythes, & tes C~fj, avoient un pro- l’af fond refpect pour leurs drmdes & furtout pour ~& leur pape. Je puis bien me (ervir de ce terme que puifqu’ils en avoient un, auf~ bien que tes chré- tiens. Croyant que les eccléfiatliques remplis de les l’c;fprit de di~u connoiffoiènt le pa(ïë le pré- tent~ & l’avenir, avec tout ce quit y a de plus caché dans la nature, leur attribuant le pouvoir j~" d’opérer les chofës du monde les plus extraordi- n.’ires, ils vénéroient dans leurs prophètes, & <hns leurs prophétenes le dieu dont ils étoient tt.s minières & les interprètes recevoient leurs ti~ciuons comme tes oraclEs même de !:<divinité. ° Ainfi Tacite remarque (f) ~fj M~j de l’em- coi pereur ~t~’< la /r< des C~-r.’n< regar- inf derent /rfMJ Velleda comme une divinité &’ qu’ils avoiert autrefois véxéré~’Y/!M &’ ~&~fMr~ vé autres femmes non par flatterie ni comme s’il leur O~M~MC~ faire des ~< ne Cette vénération étoit portée fi loin par les. peuples Celtes, qu’ils ne ranbient pas dimcutté de tir donner a leurs pontifes le nom même du dieu au loi culte duquel its préfidoient. Zamolxis difoit to Strabon, (~! fut d’abord e~y~c~a~M~ dieu queAj G~~y<~Mt~y~r~/<Mf.f à tous les tf~fr~. au ~ffe il r~M~ac~? le nom de dieu. Tacite fait la "° même remarque en parlant He cette ~(~ dont je viens de f.ure mention. ~) C’<~o~, dit-il, une d) ~f de nation, qui avoit une domination /’JTAM~M..Lf.tC<fmf!M.tayant <?<-<’0;!f:<yK~ j de toute t/W/MM~,</< ~<r/ft~M~,t~:yl-~M<M’~M f/’o~fff~t~ & mêmepour des </f~f~j quand /t! /Kp< (<’) Vidimus fub Divo Vcfpafiano, veledam diu apud plerofque Numinis loco habitam. S?d & otim Aurintntn, & complurcs alias vencrati ittnt, non a )u)atione, ne: tanquam facerent Deas. Tacit. Ger- m~ M~. )). fi) Itaque hune XamotxiH )nit!o facerdotem crea- tum Dci qui maxime apud Gctas colitur, poftea cum nomen Dei- etiam accep!<te. ifute mos ad nottram ufque duravit a’Mt<’m, femper aliquo reperto qui i*a en’ct animatus, uc regi à con!!tiis edet, &: à Getis Deus nominaretur. ~<Mto, 4.19:. (3) Velteda Virgo, nationis BruRerfE, late impe- ritabat vetere apud G:rmanos more, quo pteraf- que fœminarumFatidicas, & augefcente<uperttittone, arbitrentur Deas. r~f H</?cff<t<’ 6t. 1-1 1- f~ J" 1 d( (t) Scythae & Getae immortalitate donant, &in Deorum numerum réfèrent quothunque piacHerk, eadem ratione qua Zamolxis, cum lervus eHet, Diit afcri ptus cit. JEMM/t: Deor Co/:< io~<. (t) Non vacat Ar~oas acies, Rhenumque rebellem, Captivzque preces Veleda: Pandere. ~<<tftM, ~y~ar. I~. <. ~rm < 4 («) Cothi )am Proceres fuos, quafi qui fortuna vincebant, non puros homines, fed iremideos, id eft, Anfes vocavere. /of/t<n~ Go<Af !g p. <io, (7) Edda jr/ JMyt~o! 33. e Ir corrr <M f/y:f à j’e~ M~r. On a prétendu conclure de là que les peuples Celtes taifoient des dieux felon leur bon plailir. (4) ~M~ey~f-f&’ /~CffM., difoit ï~ucien t/j~n~t /’fMmo:tj<f~ d qui il leur f/a/f &’mfKfPibewiki (d)M~o/M&rc des ~’cMXqui ils f<:i//enfj <ffla même m<!M~r<: que Zamolxis qui n’était ~H’MM f/c/f!f~t~/<!M~<!rM/ les dicux. C’eR encore une i!!u()on. Les Celtes donnoient à des hommes la nom de dieu, pendant leur vie &: non pas après leur mort. Le fucceCfeurdu prophète j ou du pon- tife, heritoit auf!tde fon titre. Strabon &: Tacite t’auurejit expreuëmsnt. Le premier dit j que de- puis le <fM~de Zamo/yMj il s’étoit toujours trouvé quelquePontife qui, fe ~y/f rempli de ~p~t de <fM 6*~crf<:<!fde co/7 au yo! étoit honoré ya~ les Cetes du titre de dieu. Le fecond dit, que les Germains oH<t~yf autre fois Aurinia, c’eit-a -dire pendant ih vie, &’ que 1 /M le regne de ~?f/7M, ils ont regardéperdant /o/ffMj ~t7/t’a'<tcomme une ~cf~e c’eit-à -dire f ~u’Hs en eurent cette idée jusqu’à ce qu’elle. eut etë faite prifonniere par ies (y) Romains. Alors l’opinion que l’on avoit eue de fa divinité ou comme nous le dirions., de (a magie, s’affoiblit infen~btement, o~ fe perdit bientôt tout-a -fait.

o. Après les gens d,’ég!i(ë, le grand objet de la

vënération des peuples Celtes étoient les bons guerriers. J’en ai dit ailleurs la raifbn. Ces peuples ne connoiuant point d’autrewprofefïion que~celte des armes ni d’autre gloire que celle de le dif- tinguer dans ce noble métier les honneurs j les louanges, les distinctions ta conHance du public tout cela étoit pour ainfi dire, confacré aux héros. Vénérés pendant leur vie, ils l’étoient aufit après leur mort. Premièrement on leur don- noit le titre de Herr ou de ~M j qui étoit réfervé aux dieux & aux princes. Ainfi Jornandès dit (6) que les Goths, après une victoire figna- lée, qu’ils avoient remportée fur les Romains donnèrent à leurs généraux le nom d’Anfes qui dëfigne quelque chofe de plus qu’un fimple homme, & une etpèce de demi-dieu. La mythologie aunt des Manaois (7) quand elle parle des héros qui