CEL C E L font avec <M/! dans le ~~a//a les appelle 1 toujours (t) Einherren,mot que l’interprete latin c a rendu par celui de MMo~reM. n En fecond lieu j on célébroit près du tombeau 1 des braves, (i) desretins, & des combatsfune- bres, &:dansces folemnitéson dépéchoitfouvent v au mort un ou plufieurs meffagers,pour l’infor- n mer des honneursqu’il recevoit parmi les vivans. f Enfin, ce qu’il faut bien remarquer, on compo- ï foit à l’honneur des héros quelques-unsde ces cantiques & de, ces hymnesqui commencoient par les louangesde dieu. Ils nmubientfar l’éloge des grands hommes qui s’étoient diftinguésau r milieude chaquenationdansle métier des armes, r & particulièrementde ceux qui avoientperdu la vie pour la déren(ëj ou pour la gloire de la pa- 1 trie. (;) On y rappelloitle fouvenirde leur bra- voure & de leurs exploits, on y célébroit le < bonheurdont ils jouiffoientauprèsdu grandOt&t. La jeuneffeapprenoitces cantiques,pour (e rem- < plir de bonne heure d’une noble émulation. Le < foldatles entonnoit en allantà la charge, & s’ani- ] moit ainfilui-mêmeà fuivrede fibeauxmodelés. On les chantoitencore danstoutes lesfblemnités, & même dans les anemblées religieufes pour former & pour entretenir, dansle coeur de tous ceux qui y auiftoientj les fentimensde valeur 8f de bravourequeceshymnesreprefentoientcomme le véritable oc le (ëul chemin de l’immortalité. Voilà ~Sûrement ce qui a fait croire que les peuplesScythes& Celtesrendoient un culte reli- gieux aux héros. Parce que les hymnes que ces peuples chantoient pendant le (ervice faifoient mention des héros, on a (bppofeque ces grands hommes étoient l’objet mêmedu~culte. Mais on ft) C’eft un mot compote ~e celui d’~n, un, & He", Seigneur. (t) J’aurai occafion de le prouver, en parlant de ce que les Celtespratiquoient par rapport aux en- terremens, & aux obfeques. (~Onvo~dansHorace, que de fontemsles Romair.s chantoient encore de femblablesHymnes dan:, leurs folemnités, Nofque & profeRis lucibus & facris, Inter jocofi munera Liberi, Cum proie matronifque noAris Hite Deos priùs adprecati Virtutefunctos, more parrum, Duces, Lydis remitto carmine tibiis Trojamque & Anchifen & almac, Progcniem Veneris canemus, (~) Donos viros facrificiis profëquimar eoMem Feft s dicbusac celebribus convenubus honoramus. JlMt-MH. ~;Mn. ë<t. ~’) pergatni Xsrxes Minerve Iliadi mille boves immolavit, quarum tibamitM Magi HctOtbus paren- taverunt. Hero~ot 7- 43- (6) Perf~ {acri~caturi nec aras erigunt, ne~-te ignem acccndunt, neque tibamenns utuntur, aut t?biis inMifve, aut molis. Verum ut quifque Divis hifcefaoa faetre ftatuit.inlocutnmundumy’cumam Mens, Deum’illum implorat, Myrto maxime cmc- tam geRa-’s Tiaram Ubi in minutas portiun- culas merrbracimque hoftiam eonctdit carnibus eti~is, herbam {ubftcrnit quam moUinimam, maxime trifolium. Huic impofitis cirnibus Magus a~ans. Theosoniam aceinit, fiquidem hanc illi d)cut)t,ette incanMt.onem efficaciffimam, citraque Magumn.ul- tum iHis fit ten.t .mum. {acnficium. MMc fublatis carnibus uucur m quemcunque ufum ihi ten animus. ~rodct i. ij~’ HcMt C<tf7)!Ltt. 4, Od. i~. l’a <uppofé fans raifon pour avoir jugé de la cho(ë par les apparences plutôt que par le fond même de la religion des Celtes dont le fyftême étoit incompatible avec un femblable culte. Ainfi Lucien fait dire à un Scythe M Nous o~on~M facrifices aux gens de bien c’eft-à-dire aux bra- ves, 6’ nous M/~ro?!~/<~rAo7t/!Mr~y<cm- nelles. Lucien t’a crû ainfi parce que les Scythes faifoient mention des héros dans leurs facrifices, & dans leurs fêtes. Ainfi Hérodote dit, ~’] que ~M, étant arrivé Pe~Mf y oj~t à la Minerve Troyenne mille ~tt/~ dont les Mages employèrent la chair à faire des obfequesaux héros. Cette Mi- nerve des Troyens étoit la terre la grande divi- nité des Amazones des Phrygiens, des Lydiens & des autres peuples Celtes deJ’A<ie mineure. Les mages ocFrtreni à la terre mille boeufs, c’eft- à-dire, qu’après avoir égorgé les victimes, ils en firent bouillir la chair retendirent fur l’herbe verte, chantèrent la théogonie, la génération des dieux 8c des hommes, la production de toutes chofes par les deux principes favoir ie dieu Cu- prême, & la terre fa femme. C’eft dans le chant de cette forte d’Hymnes [6] que les mages fai- foient confifier le facrifice ou la confécration de la vidime. Comme la chair des victimes étoit ordinairement mangée dans des feftins où l’on contiauoit de chanter ces hymnes qui commen- çoient par les louanges de k diVHMté,&:qui def~ cendoient enfuite àl’étoge des guerriers, Héro- dote a dit, que ces victimes immolées à M~ nerve, fervirent auui à faire des obfeques aux héros. ’Le même Hérodote remarque aitleurs, que les Scythes fervent Mars & Hercule. Tacite en dit autant des Germains. Mars eu ici Teut, ou Odin, le dieu de la guerre. Hercule déugne les braves qui jouiubieni auprès de ce dieu de la fouveraine fé!i~tté. Ces hiOoriens ont crû devoir faire une divinité de cet Hercule. On en voit
Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/93
Apparence