Jacques Caſſini, ( fils de J. Dominique Caſſini.) naquit à Paris en 1677, & mourut en 1756. On a de lui un grand nombre d’obſervations, il a donné pluſieurs mémoires & des élémens d’aſtronomie, il eſt le père de M. Caſſini de Thuſi dont le fils eſt actuellement directeur de l’obſervatoire royal de Paris.
M. Bouguer a donné un traité de la figure de la terre, & pluſieurs mémoires très-curieux qui l’ont mis au rang des plus grands aſtronomes qu’il y ait eu. M. Maupertuis eſt célèbre par le voyage en Laponie, par ſon aſtronomie nautique, par ſon diſcours de la figure des aſtres. M. Godin fit avec M. Bouguer & de la Condamine, un voyage au Pérou pour la figure de la terre. M. Mayer s’eſt rendu célèbre par les meilleures tables de la lune que l’on ait faites.
L’abbé de la Caille, né à Rumigny, près de Laon, le 15 mars 1713, a été le plus laborieux de tous les aſtronomes de ce ſiècle-ci, & le plus utile à l’aſtronomie. Ses éphémérides, ſes tables du ſoleil, ſes catalogues d’étoiles, ſes travaux ſur la parallaxe, les réfractions & la figure de la terre en France & au Cap, ſur les comètes, ſur les éclipſes, &c. ſont tels, dit M. de Lalande, (dans ſa grande aſtronomie en 4 vol. in-4°. dont nous abrégeons tout ce qui eſt dans cet article ſur l’hiſtoire de l’aſtronomie) qu’il me paroît avoir fait lui ſeul plus d’obſervations & de calculs, que tous les aſtronomes de l’Europe qui ont vécu de ſon temps, pris enſemble. Cet homme unique eſt mort à Paris le 21 mars 1762.
Bradley eſt célèbre par la découverte de la cauſe de l’aberration & de la nutation. Il eſt mort le 13 juillet 1762, à l’age de 70 ans, Joſeph-Nicolas de l’Isle, né à Paris le 4 avril 1688, eſt mort le 11 ſeptembre 1768, à l’age de 80 ans. Perſonne n’a plus travaillé que lui ſur l’hiſtoire de l’aſtronomie, n’a plus contribué à ſes progrès par ſes recherches & ſa correſpondance, par les obſervations qu’il a faites, & par les élèves qu’il a formés.
ASTRONOMIQUE. On entend par ce mot tout ce qui eſt relatif à la ſcience de l’aſtronomie. Ainſi on dit, obſervations aſtronomiques, &c. &c.
Astronomique. (anneau) (Voyez anneau astronomique.)
Astronomique. (calendrier) (Voyez calendrier.)
Astronomique. (année) (Voyez année solaire.)
Astronomique. (heure) (Voyez heure)
Astronomique. (jour) (Voyez jour astronomique.)
Astronomique (lieu) Le lieu aſtronomique d’une étoile & d’une planète, c’eſt ſa longitude ou le point de l’écliptique auquel elle repond, en comptant depuis la section du bélier, & ſuivant l’ordre naturel des ſignes.
Astronomique. (mois) (Voyez mois astronomique.)
Astronomique. (réfraction) (Voyez réfraction astronomique.)
Astronomique. (télescope) (Voyez télescope astronomique.)
Astronomiques. (tables) (Voyez tables astronomiques.)
Astronomique. Théologie aſtronomique ; c’eſt le titre d’un ouvrage de M. Derrham, dans lequel cet auteur s’eſt propoſé de démontrer l’exiſtence de Dieu par les phénomènes des corps céleſtes, &c.
ATMIDOMÈTRE. C’eſt un inſtrument qui ſert à meſurer l’évaporation. Il doit être compoſé à-peu-près des mêmes pièces que le pluviomètre, mais différemment diſposées. Voyez pluviométrographe, & la figure 24. L’atmidomètre doit avoir un vaiſſeau de cuivre ou de fer blanc verniſſé en dehors & en dedans, comme celui qui eſt dépeint dans la fig. 24. La pièce flottante B, qui eſt creuſe & de cuivre, porte trois fils de métal, comme celui de la tige C B ; ils paſſent à travers du couvercle en forme d’entonnoir, & ſupportent un vaiſſeau de métal qui eſt expoſé librement à l’action de l’air, mais bien garanti de la pluie par une eſpèce de toit, qui empêche l’eau de tomber au-dedans.
Il eſt évident que toute l’évaporation dans ce dernier vaiſſeau, fera hauſſer la pièce B dans l’autre vaiſſeau, ſans que celui-ci ait aucune évaporation ſenſible, étant couvert par la pièce en forme d’entonnoir, & à l’abri de l’action de l’air, & même de celle de la chaleur. Ainſi, tous les changemens en hauteur, montrés par un crayon attaché au vaiſſeau ſupérieur, (pour en faire un atmidomètrographe) doivent être attribués, dit M. Magellan, à l’évaporation ſoufferte dans ce vaiſſeau, qui eſt tout-à-fait expoſé à l’action de l’air.
On peut encore conſulter la deſcription de l’atmomètre ou atmidomètre inventé par M. Richmann, dans le ſecond volume des nouveaux commentaires de l’académie des ſciences de Petersbourg, pag. 121. Cet inſtrument a l’avantage d’avoir un grand mouvement avec fort peu d’évaporation ; parce que le vaiſſeau ſupérieur où l’évaporation eſt exécutée, eſt chargé, en ſorte qu’il reſte enfoncé au milieu de l’eau du vaiſſeau inférieur. Ainſi, la moindre variation cauſée dans ſon poids par l’éva-