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ACADÉMIE DE PEINTURE, DE SCULPTURE, etc. On appelle ainsi une compagnie d^arti^les qui se rassemblent, avec l’autorisation et sous la pi^otection du gouver-Dément, pour s’occuper de tous les objets qui coocernent la peinture, la sculpture, etc., et pour en donner des leçons publiques.

L’Italie, que l’on regarde à juste titre comme le berceau de la cifilisatioa moderne, vit naître dans son sein les premiers établissements de ce genre : Rome, Florence, eureni ; des académies qui servirent de modèles à toutes celles qui se formèrent plus tard chez les autres nations de l’Europe. Le but des fondateurs fut de favoriser le perfectionnement des arts, et d’Honorer les hommes qui les cultivaient avec distinction.

Ce fut aussi par les mêmes motifs que Louis XIV créa, en 1648 » l’académie royale de peinture et de sculpture. Les artistes qu’on jugea dignes d’en faire partie obtinrent, outre le titré d’académistes et celui de peintres et de sculpteurs du roi, les mêmes avantages et les mêmes privilèges dont jouissaient déjà les membres de l’académie française. Cette faveur était juste, elle était n>6cessaire pour établir un0 ligne de démarcation entre ceux qui n’exerçaient qu’une profession mécanique et lés artistes proprement dits, que Ton désignait tous à cette époque sous la déoomination générale d’ouvriers et d’artisans. On confondait tellement ces deux classes, que les peintres et les sculpteurs de l’académie se voyaient continuellement en butte aux persécutions du corps des doreurs, ëstofTeurs et marbriers, qui, sous^ prétexte de les forcer à se faire passer maîtres, s’arrogeaient le droit de visite dans leurs ateliers, et poussaient Tatidace jusqu’à saisir leurs ouvrages, et à en solliciter la confiscation. Plusieurs arrêts rendns par le conseil d’état ne purent faire cesser entièrement ces abus ; le$ académistes, après plusieurs années de débats, furent obligés de transiger avec le corps de là maîtrise, et d’opérer la jonction des deux corps en oû seul, pour parve*• 9

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