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ABAT-FOIN. (Agriculture.) C’est une espèce de trappe qui, étant ouverte, établit une communication entre Técurie et le grenier à foin ! On doit le disposer de manière h ce qu’il ne puisse donner passage aux exhalaisons des fumiers, qui altéreraient nécessairement les fourrages. D.

ABATIS. (Fortification.) Dans l’origine des sociétés, l’homme trouva nécessairement sur le sol qu’il foulait, des pierres pour armes ; vaincu » il dut aUer se réfugier dans les forêts, et la dépouiHe des arbres lui donna des armes offensives^ telles que la massue, le javelot, lare et la flèche ; et des armes défensives dans l’écorce qui lui fournit un bouclier.

L’état de sociabilit<é. avançant toujours* et la guerre étendant sesiravages, des peuplades entières se trouvèrent en présence ; le parti le plus faible se retrancha dans les forêU et s’en fit un abri capable d’égaler les forces du parti dominant et battant la campagne à découvert.

Ainsi furient (aites les premières fortificatiofis » avec des abatis d’arbres façonnés, aiguisés et jonchés sur la terre, de manière À braver les instdtes de l’attaquant et à supporter ses efforts avec plus de chance et de sécurité.

Toutes les histoires de l’antiquité font mention de ce genre de fortification, qui sert encore dans nos armées.

En ne remontant pas au delà de l’époqbe hisiorique, nous lisons dans Hérodote qu’à Marathon, Milttade, adossant sa poignée de braves à un mont, s’utilisant d’un abatis sur sa droite, couvrant sa gauche d’un marais, déjoua les efforts de Datis, commandant les six mille immortels.

Camille, au rapport de Plutarque, venant au secours de l’armée romaine assiégée par les Voisques, trouva ces derniers fortement retranchés derrière des abatis, et ne dut la victoire qu’aux efïbrts redoublés desitomains.

Au siège d’Aiesia, César s’en servit lui-même pour couvrir ses lignes de contrevallation et les mettre hors d’insulte de la part de la nombreuse cavalerie des Gaulois.

Germanicus, pénétranit dans la forêt de Cécia, dit Tacite,