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mité du dos, près de la queue; ce poisson est moins grand que le Thon, on en pêche souvent qui ont plus de six piés de longueur. Voyez l’article Saumon.

L’Esturgeon, fig. 4. est du genre du Hareng, parce qu’il a comme lui, sur les côtés du corps, une ligne dentée, formée par des écailles; l’Esturgeon est beaucoup plus grand que le Saumon, on en pêche qui ont jusqu’à quinze piés de longueur & plus. Voyez le mot Esturgeon.


PLANCHE LV.

La Lamproie, fig. 1. est de la classe des poissons qui sont lisses, alongés, & sans écailles, dont on fait plusieurs genres; celui de la Lamproie renferme tous les poissons lisses & alongés, qui n’ont point de nageoires ni auprès des ouies, ni au ventre; les Lamproies aiment beaucoup l’eau douce; celles qu’on pêche dans les rivieres qui se jettent dans la mer sont beaucoup meilleures que celles qu’on prend dans la mer même, & le tems où elles sont le plus recherchées, est quand elles ont le ventre plein d’œufs; ce poisson a ordinairement deux piés de longueur. Voyez dans le corps de cet Ouvrage le mot Lamproie.

Le Serpent marin, fig. 2. est de la même classe que la Lamproie, mais d’un genre différent, il a, comme l’Anguille, deux nageoires auprès des ouies, une de chaque côté; ce poisson a ordinairement cinq piés de longueur, & même plus: je n’ai pas oui dire qu il fût bon à manger.

La Trompette de mer, fig. 3. est du genre des poissons à arêtes qui n’ont point de nageoires au ventre. On distingue plusieurs especes de Trompettes; celle dont il s’agit ici a environ dix pouces de longueur; les œufs de la femelle éclosent dans son ventre, de sorte qu’au-lieu de pondre des œufs, elle fait des petits tout vivans; cette espece se pêche dans l’Océan sur nos côtes.


PLANCHE LVI.

Le poisson de la fig. 1. est d’un genre particulier, connu sous le nom de Poisson-coffre; les poissons de ce genre sont ou triangulaires ou quadrangulaires, & tous ont le corps recouvert d’une peau très-dure, & presque aussi ferme que le cuir dont on recouvre les coffres ou malles, ce qui probablement leur a fait donner le nom de Coffre; celui dont il est ici question est triangulaire: les poissons Coffres qui sont quadrangulaires ont le dos applati, de façon qu’ils sont presque carrés, au-lieu que dans celui-ci le dos se termine en angle; les uns & les autres ont sur leur peau des figures à-peu-près régulieres, & pour la plûpart à six faces; le Coffre dont il s’agit ici a sur la tête deux aiguillons très-durs, placés comme deux cornes, deux autres au-dessous du ventre, & un de chaque côté de l’origine de la queue; ce poisson n’a jamais qu’environ dix pouces de longueur, il se pêche dans les mers de l’Amérique méridionale.

La Lyre, fig. 2. est du genre des poissons qui ont auprès des nageoires des ouies, deux ou trois aiguillons cartilagineux & détachés des nageoires. Ce poisson est très-singulier par sa forme octogone, il a la tête longue, grosse, & presque entierement osseuse, son corps est couvert d’écailles rhomboïdales, dures, osseuses & garnies d’épines; ce poisson n’a jamais plus d’un pié de longueur.

Le poisson Volant, fig. 3. n’est pas moins singulier que les deux précédens, par la faculté qu’il a de s’élever à plusieurs piés au-dessus de la surface de l’eau, & de voler à une assez grande distance au moyen de deux grandes nageoires qu’il a auprès des ouies, & qui ressemblent à des ailes; il y a plusieurs especes de poisson Volant, & même de différent genre; celui-ci est du genre des poissons qui ont, auprès des nageoires des ouies, des aiguillons qui sont réunis par une membrane, & qui servent de nageoires au poisson. On trouve des poissons Volans sur nos mers, mais en petite quantité; ils aiment beaucoup la chaleur, aussi sont-ils très-communs entre les deux tropiques.


PLANCHE LVII.

On a donné le nom de Crabe aux animaux qui sont recouverts d’une croûte, ou plutôt d’une taie dont ils se dépouillent dans le tems de la mue, & auxquels il en croît une nouvelle, comme les Ecrevisses, les Homards, &c. les uns vivent dans la mer, les autres sur terre, & d’autres enfin dans l’eau douce, les uns ont la queue étendue, & on leur a donné le nom de Homard ou d’Ecrevisse, & on a conservé le nom de Crabe à ceux qui tiennent leur queue repliée sous le ventre.

La classe des Crabes de mer est beaucoup plus nombreuse & plus variée que les deux autres; celui de la fig. 1. est un des plus singuliers, il est connu sous le nom de Crabe des Moluques, parce qu’on croyoit qu’il ne se trouvoit qu’aux Moluques, mais depuis quelque tems on en a beaucoup envoyé d’Amérique: il a, comme la plûpart des especes de Crabes, dix pattes, cinq de chaque côté, mais la plus grosse au-lieu d’être placée la premiere comme aux autres Crabes, elle se trouve la derniere; il a de plus deux autres petites pattes placées comme des antennules. Il varie pour la couleur; on en voit d’un brun jaunâtre, mais ordinairement ils sont d’un brun noirâtre; celui qui a servi de modele pour la figure de cette Planche a un pié dix pouces de longueur depuis la partie antérieure de sa taie jusqu’à l extrémité de la queue; on ne sait pas si ce Crabe change de taie à la mue comme les autres especes.

Le Crabe de la fig. 2. est un Crabe d’eau douce & se trouve en Normandie, il a quelque ressemblance par sa forme avec le Crabe des Moluques, il est représenté de grandeur naturelle & vu en-dessous; il differe beaucoup des autres Crabes par sa conformation; son corps se termine par deux filamens qui ressemblent à deux queues, & au-lieu d’avoir dix pattes comme les autres Crabes, il n’en a qu’une de chaque côté, terminée par trois sortes de doigts, la taie qui le recouvre n’a pas autant de dureté que celle des autres Crabes.

La fig. 3. représente une grande espece d’Ecrevisse de mer, qui differe principalement de l’Ecrevisse d’eau douce en ce qu’elle n’a point de pince, elle a quatre antennes & deux antennules; les deux antennes du milieu sont beaucoup plus petites, & se divisant en deux parties à leur extrémité, les deux antennules sont en-dessous & garnies de longs poils roux, le corps & les deux grandes antennes ont un grand nombre de pointes courbées, & toutes dirigées en avant, les pointes de la queue sont tournées en arriere; les pattes ont l’extrémité garnie de poils assez durs & roux: cette espece d’Ecrevisse a le fond de sa couleur d’un joli verd bleuâtre avec des taches d’un beau jaune, elle se trouve à Saint-Domingue; celle qui a servi de modele avoit un pié quatre pouces de longueur depuis les yeux jusqu’à l’extrémité de la queue.

On voit à la fig. 4. une autre espece d’Ecrevisse de mer fort différente de la précédente; elle a cinq pattes de chaque côté, mais il n’y en a que quatre d’apparentes, parce que la premiere est de beaucoup plus courte que les autres, quoique plus grosse. Cette Ecrevisse a deux petites antennes fourchues, de chaque côté de ces antennes une masse plate & large, qui semble tenir lieu de secondes antennes; elle est presque entierement lisse & d’un jaune varié de brun; on lui a donné le nom d’Ecrevisse-Crabe, parce qu’elle a la queue faite comme les Ecrevisses, & le corps à-peu-près comme celui des Crabes.


PLANCHE LVIII.

Le Crabe qui est représenté fig. 1. se trouve très-communément dans les mers de l’Amérique, & principalement à Saint-Domingue; il est d’une couleur brune verdâtre, & il a un grand nombre de tubercules & d’épines sur la taie du corps & des deux premieres articulations des pattes, il devient assez gros; il y a des individus qui ont jusqu’à six pouces de longueur & autant de largeur.

Le Crabe de la fig. 2. se nomme la Sirique; il a toutes les pattes applaties principalement celles de derriere qui sont terminées par une espece de nageoire; il est en entier d’un blanc rougeâtre & parsemé d’une très-grande quantité de petits points saillans. On le trouve à Saint-Domingue; il ne faut pas le confondre avec un Crabe de la Méditerranée, qui a comme lui les pattes de derriere