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Le brigadier Frédéric.

J’écrivis ma lettre tout de suite, il la mit dans sa poche.

Il fut également arrêté que j’irais de bonne heure au Graufthâl, tâcher de découvrir un endroit pour nous loger, avec nos meubles. Les trois chambres au premier du père Ykel, aubergiste de la Coupe, devaient être toujours libres depuis l’invasion, pas un voyageur ne venant au pays ; la place ne devait pas manquer non plus dans son écurie ; j’espérais les louer à bon marché.

Quant à Merlin, il avait encore à prévenir sa mère, et nous dit qu’elle partirait pour Felsberg, où l’oncle Daniel serait bien heureux de la recevoir. Le vieux maître d’école et sa sœur avaient longtemps fait leur ménage ensemble ; et seulement après son installation à la maison forestière du Tomenthâl, Jean Merlin avait pris sa mère avec lui. La bonne vieille Margrédel n’avait donc qu’à retourner au hameau, où sa petite maison l’attendait.

Ainsi furent prises nos dernières résolutions. Jean se chargea aussi d’aller prévenir M. Laroche de ce qui venait de se passer, et de lui dire que j’irais le voir après notre déménage-