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Le brigadier Frédéric.

XIV

Deux ou trois jours se passèrent.

J’étais allé prendre en ville, chez Rêeb, la potion ordonnée par M. Semperlin ; la grand’mère se calmait ; elle toussait moins, on ne lui parlait que de paix, de tranquillité, du retour de Jean Merlin, et la pauvre femme se remettait tout doucement, quand un matin deux gendarmes prussiens firent halte à l’auberge ; comme ces gens passaient d’ordinaire sans s’arrêter, cela me surprit, et quelques instants après, la fille du père Ykel monta me dire de descendre, qu’on me demandait.

Étant donc descendu, je trouvai ces deux grands gaillards en hautes bottes, au milieu de la salle ; leurs casques touchaient presque le pla-