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Le brigadier Frédéric.

être à mon trouble que j’avais découvert les taches de sang, elle murmura :

« Eh bien, mon père, pour ta tranquillité…

— Oui, lui dis-je, il vaut mieux s’y prendre d’avance ; ce qui n’est rien au commencement, peut devenir très-dangereux quand on le néglige. »

Et je sortis.

En bas, M. Michel m’indiqua le docteur Carrière, qui demeurait dans la rue de l’Évêché.

J’allai le voir.

C’était un homme de soixante ans, sec, les yeux noirs et vifs, la tête grisonnante, qui m’écouta très-attentivement et me demanda si je n’étais pas le brigadier forestier dont il avait entendu parler par son ami M. d’Arence. Je lui dis que c’était moi, et tout aussitôt il m’accompagna.

Vingt minutes après nous arrivions dans ma chambre.

Marie-Rose étant venue, le docteur l’interrogea longtemps sur les commencements de son rhume ; sur ce qu’elle éprouvait maintenant, si