Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/202

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Je soutiens qu’on ne chatouille leur rude écorce qu’en leur promettant des conquêtes, des voluptés et du bonheur.

Je soutiens qu’on ne fonde l’ordre au milieu d’elles qu’en leur faisant croire que cet ordre vient d’en-haut et qu’il est indiscutable.

Je soutiens que la Révolution par l’initiative des gouvernements fédératifs n’est possible que dans des pays comme les États-Unis, qui prospèrent encore avec les principes de notre civilisation et qui la développeront sur des continents nouveaux et riches.

Je soutiens que la dernière guerre de Hongrie fut contre-révolutionnaire ; qu’elle fut soutenue par la nationalité madgyare contre l’unité slave, au nom du Constitutionnalisme républicain contre le Socialisme universel.

Je soutiens que la Constitution des États-Unis d’Europe, telle que la voudraient les bourgeois républicains, n’apporterait pas plus d’améliorations dans le milieu civilisé général que n’en a apporté la constitution de 1848 dans le milieu civilisé français.

Je soutiens que l’Europe n’en est plus à une révolution de forme politique, mois à une transformation organique et sociale qui demande l’initiative d’une force unitaire considérable.

Je soutiens qu’en dehors de la forme monarchique absolue, toute unité, toute discipline sont impossibles au milieu des peuples slaves, et que jamais l’œuvre de conquête qu’ils ont à accomplir ne pourra se faire par l’anarchie ou la fédération républicaine.

En restant dans le domaine des faits, le plus simple raisonnement, la plus vulgaire expérience nous démontrent combien la rapidité d’exécution est décisive dans toute question de force, à ce point de vue le Tzar est donc bien supérieur aux nations slaves isolées sous des