Cependant la race nègre n’est inférieure, déshéritée, maudite qu’en raison de son isolement. Le défaut de croisements détruit les peuples. Si elles n’étaient pas mêlées par alliances, les plus belles nations européennes descendraient bientôt au type écrasé du Lapon ou du Valaisan crétin. Au contraire, le mulâtre, fils du blanc et du noir, est un modèle de force et de beauté. — La race nègre revivra par le croisement.
Les Turcs rallieront les peuplades éparses de l’Afrique centrale. Alors, cette partie du monde contiendra tous les éléments ethniques et sociaux propres à une régénération : au Nord, la civilisation française de l’Algérie et de l’Égypte ; au Sud, la Civilisation anglaise du Cap ; entre ces deux extrêmes, comme moyen d’union, la Civilisation turco-nègre.
Il faut que le désert soit immobilisé par la culture, travail immense que seuls peuvent accomplir des hommes à mœurs patriarcales, exécutant par grandes masses ce que les peuples du Nord tenteraient en vain par leurs efforts isolés. Le désert sera conquis : les hommes marcheront sur lui à reculons ; ils y feront de la terre d’après le système de notre premier père et du philosophe Pierre Leroux : ils y planteront des arbres résineux qui se propageront avec une très-grande rapidité.
Ces forêts condenseront les nuages et les rosées : elles accroîtront le sol nouveau par la chute de leurs rameaux. Le Nil, le Niger et le Sénégal formeront le cœur revivifié de ce continent splendide, et partout leurs eaux fécondantes circuleront au moyen de saignées nombreuses. Ce qui semble aujourd’hui le rêve de l’imagination s’effectuera facilement quand les forces humaines seront associées dans un but d’utilité générale.
La nature indique surabondamment la destination de l’Afrique. Il faut nous rendre maître de cette terre fé-