Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/87

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de tout le monde ? que chacun sache donc qu’il est l’ennemi de Dieu et du général des Jésuites.

De l’origine de mon divin adversaire, de ses qualités, de ses vices, de ses mœurs, je ne m’inquiète guère. Le sujet que je traite ne m’impose pas la nécessité d’être inquisiteur, théologien ou mystagogue. Et puis, qu’avez-vous appris des habitudes privées et politiques de Dieu, vous tous, charlatans et jésuites, qui le mouchardez ab origine mundi et qui continuerez usque ad semper ?.... Vous mentez pour gagner misérablement votre vie : voilà tout.


III.   Cette force supérieure à nous se fait sentir à nous par mille modes de représentations désagréables dont nous payons les frais. D’abord par l’Univers, — il s’agit de moins que cela dans mon sujet, — et dans nos sociétés, par l’autorité religieuse dite divine, — par l’autorité temporelle dite royautés, trônes, empires, principautés, puissances, Souveraineté, magnum Jovis incrementum ; enfin, par les hiérarchies spirituelles et temporelles officielles et officieuses qui en sont les conséquences ; — y compris, ne vous en déplaise, Messeigneurs, Nosseigneurs ! celle des journalistes.

D’où il suit que Dieu, Pape, Empereur, Divinité, Catholicisme, Protestantisme, Journalisme, Bancocratisme, Théosocialisme ; — Jéhovah, Alexandre VI, M. de Rothschild, Ivan IV, Soulouque, Napoléon I et III, Bouddha, Jules II, Nicolas, Pie IX, Veuillot, Ribeyrolles, Girardin, Gengis-Khan, Attila, Blanc (Louis) ou Malarmé (Placide) — sont toujours pour moi des instruments de la Fatalité, du Mal, de la Guerre, de la Division, du Malheur de l’Humanité. Les Dieux et les autorités qui s’en recommandent ne diffèrent que de nom et de force.


IV.   Les Dieux, Fatalités, Maux et Horreurs qui se-