Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/270

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Les malfaiteurs voient s’éteindre leur lumière[1].
Le bras déjà levé pour le crime est brisé.



    Es-tu descendu jusqu’aux sources de la mer[2] ?
T’es-tu promené au fond de l’abîme ?

Les portes de la mort se sont-elles montrées à toi ?
As-tu vu le seuil des ténèbres ?

As-tu embrassé la longueur du monde ?
Parle, puisque tu sais tout.



    Sais-tu quel chemin conduit au séjour de la lumière,
Et en quel lieu résident les ténèbres,
 

  1. La nuit est le jour des malfaiteurs, puisque c’est elle qui leur fournit le moyen d’exécuter leurs méfaits,
  2. Les Hébreux croyaient qu’au fond de la mer, comme au fond d’un puits ou d’une fontaine, étaient des sources qui l’alimentaient.