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BIOGRAPHIE ET CORRESPONDANCE

Deuxième lettre.


Monsieur Mourentorf, j’ay delivré hier au Sr Dresseler les trois premiers livres de mes observations, avec les cayers de papier ausquels sont colées les figures qui y entrent, comme vous voirez : j’ay adjousté en un cayer in 4° à part tous les noms des figures qui entrent ès dits livres, marquant à chacun nom le chapitre et livre ou elles entrent, et quand un chapitre contient plus d’une figure, le nombre y est adjousté pour signifier quel reng elle y doit tenir : de sorte qu’il seroit mal possible de les transposer ou mal colloquer, si ne fust que le compositeur fust fort grossier et apprenty. Au Catalogue ou Indice desdites figures celles qui sont marquées d’une cifre 0 ne sont encores taillées, et les autres marquées d’une estoille * les faudra cercher aux Pemplades de Dodoneus aux pages et chapitres que j’y ay adjousté. J’ay délivré aussi audit Dresseler les figures taillées en ceste ville qui sont 25 comme voirez par le billet que je vous envoye ici enclos : le tailleur en a encore six à tailler du nombre que luy avoye promis. Puis 20 non taillées enfermées en une boitte, marquées en la deuxième page du billet, auxquelles ay adjousté seulement sur le dos de chacune le nom et le livre auquel elles entrent, non le nombre du chapitre ni des figures, à cause que des trois autres livres qui restent les chapitres ne sont encores réduits en bonne disposition, et ne scay combien de figures entrera en chacun d’iceux, excepté trois qui entrent ès deuxiesme et troisiesme livre, qui sont les trois premieres marquées au billet dessusdict. Or je vous ay avancé ces trois premiers livres non en intention que les commenciez à imprimer devant que receviez le reste (car je ne suis aucunement de cest advis) mais à fin que n’ayez occasion de douter de ma promesse, laquelle quelques libraires de ceste ville eussent bien voulu esbran1er : mais n’ont pu rien gaigner quelques belles promesses qu’ils m’ayent pu faire. Car dès le commencement j’ay dedié tous mes labeurs à feu Seigneur Plantin vostre beau père et aux siens et continueray tant que Dieu me fera la grâce d’ecrire quelque chose