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Page:Espenett - Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda.djvu/34

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Cannes (Var), France, le 15 Mars 1857.

Cher frère en Jésus-Christ,

Chercher à vous cacher que votre lettre de la semaine dernière à frère Espenett m’a profondément blessé, serait de l’affectation de ma part ; mais persuadé comme je le suis que d’autres chers enfants de Dieu souffrent de l’état actuel des choses, j’espère par la grâce de Dieu pouvoir m’arrêter aussi peu que possible sur mes propres blessures. Je chercherai seulement à vous donner tous les renseignements nécessaires, pour que vous puissiez avoir un jugement sain dans cette affaire, dans l’espoir que vous changerez et votre manière de penser et vos voies actuelles.

C’est joyeusement que je reconnais la grâce de Dieu en vous, comme aussi vos longues années de dévoûment et de service envers notre Seigneur. Mais il est plus qu’évident pour ceux qui ont eu l’occasion de former leur jugement à cet égard, que vous êtes mal informé sur plusieurs choses.

Dans la crainte de Dieu, je veux dire quelques mots de ce qui me concerne.

Je puis solennellement affirmer que je n’ai jamais été, que je ne suis pas maintenant un agent de M. Newton. Il est vrai qu’il m’adressa et la lettre de refus d’assister aux réunions de Londres, et son livre de défense. Mais sir A. Campbell, Percy Hall, vous même et plusieurs autres frères bien connus, vous me fîtes parvenir vos réponses concernant ces réunions. Toutes ces lettres, avec celle de M. Newton et son livre, furent remis aux deux frères Howard et à E. Cronin, avec lesquels j’agissais de concert, afin de pourvoir à l’arrangement de ces réunions. J’agissais comme secrétaire, et c’est ainsi, je le suppose, que vous m’adressâtes vos réponses de préférence aux trois autres, dont les noms furent attachés aussi bien que le mien à la dite invitation, quoique mon nom fût placé plus en relief que les leurs. Si M. Newton avait un but quelconque en m’envoyant son livre et sa lettre, je l’ignore ; mais j’ai agi avec la plus grande franchise et je n’ai rien gardé pour moi.

Pour ce qui concerne les doctrines renfermées dans les traités de Newton, je crois pouvoir dire que je les ai examinées à fond pendant un séjour de cinq mois et demi que je faisais à Torquay pour ma santé, pendant l’hiver de 1847 (je crois). Je fis des extraits des portions essentiellement mauvaises, qu’aucun contexte possible ne peut autoriser. Ces extraits, avec mes notes, je les possède encore, et ainsi muni je fis une visite à M. Newton, et en amour fidèle, je remplis mon devoir, Dieu le sait ; j’en ai la con-