Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Au xvie siècle, Rabelais nous désigne le jeu de balle parmi ceux auxquels se livrait Pantagruel.

Une thèque est formée de deux calotes hémisphériques réunies par une bande plate sur laquelle elles sont cousues, ou bien de fuseaux semblables à ceux des ballons cousus entre eux. Ces enveloppes sont en cuir, en basane ou en étoffe, mais cette dernière matière est assez rarement employée. L’intérieur est bourré d’étoupe, de laine, de crin et même de son, de sciure de bois, de foin, etc.

Je ne parle pas des ballons en caoutchouc ou gomme élastique, dont les gamins se servent peu, étant donné leur prix relativement élevé.

Des trois jeux de thèque habituels, je ne sais trop lequel est préféré : on joue autant à la thèque au pot qu’à la thèque au rond, ou à la thèque au chasseur.

Pour le premier de ces jeux, on creuse au pied d’un mur autant de trous qu’il y a de joueurs. L’un de ces derniers se place à un ou deux mètres de ces pots et y lance la thèque ; tous les joueurs sont groupés et attentifs, car il faut que le possesseur du pot dans lequel tombe la thèque saisisse celle-ci immédiatement et en frappe quelqu’un de ses camarades ; or, tous se sauvent et il ne lui est permis de ne s’avancer que de trois pas :