Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/40

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dessus, les enfants ont désigné sous le nom général de cache-cuté découvert un certain nombre de jeux où le chat court après les autres joueurs, qui se dérobent à sa poursuite de diverses manières, mais en restant toujours à découvert.

Vis. — Les joueurs se divisent en deux camps, le premier reste au but la face tournée vers un mur, de façon à ne pas voir où le second va se cacher. Si par hasard un indiscret tourne un peu la tête, l’apostrophe : « tu louches, bibi ! » le ramène au respect des règles du jeu. Lorsque tous les joueurs du second camp sont prêts, un d’eux crie : « Vis ! » ; alors ceux du premier se retournent et cherchent à découvrir leurs retraites ; dès que l’une d’elles est brûlée, c’est-à-dire trouvée, ils crient : « Vis sur un tel ! » en précisant l’endroit où se cache leur camarade. Je citerai comme exemple un cri complet que je supposerai être celui-ci : « Vis sur Paul derrière le tas de fagots qu’est dans la cour du Bâton-Royal ! »[1]. Celui qui est ainsi désigné doit sortir et poursuivre le crieur qui se replie à toutes jambes vers le but, afin de ne pas être chatté, c’est-à-dire de ne pas recevoir les

  1. J’ai souvent entendu moi-même ce cri sur la place de l’église Toussaints, où se trouve l’auberge dite du « Bâton-Royal. »