Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/47

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nouille que les adversaires cherchaient à s’arracher et qu’ils finissaient par déchirer dans leurs efforts. D’où le nom de ces jeux, qui signifie écarteler la grenouille. (Dans le patois des environs de Rennes, caisse veut dire cuisse.)

9. — Rouche-Biquette. — Il s’agit à ce jeu de piquer dans un tas de sable ou de terre, devant lequel le joueur est agenouillé, un couteau, de telle façon que si par hasard il s’enfonce obliquement, il y ait toujours assez d’espace pour placer l’épaisseur de deux doigts entre le sable et l’extrémité supérieure du manche.

On lance le couteau de différentes manières et toujours dans le même ordre ; les voici :

a. — La main droite est étendue la paume en haut, le couteau ouvert est posé à plat dessus, le manche vers le poignet ; on lui imprime un mouvement qui le lance en le faisant tournoyer et il doit retomber la pointe en bas dans le sable.

b. — La main est étendue la paume en bas, le couteau repose sur le dos de cette main et comme ci-dessus ; même mouvement.

c. — La main est étendue la paume en haut, le couteau a la pointe dirigée vers le pouce, mais ne doit pas y toucher. On renverse brusquement la main de droite à gauche.