Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/137

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continuent maintenant dans les actes de la génération animale. Il a donc existé, a l’origine, sur le globe que nous-habitons une véritable embryogénie des choses.

La vie commencé sur la terre ; il existe, comme nous l’avons dit, une limite à partir de laquelle l’existence a revêtu les formes de la plante et de l’animal ; franchissez cette limite, et vous ne retrouvez plus au-delà qu’un monde sans habitans. Ce monde-solitude recèle déjà pourtant l’avenir de l’animalité : soit que des germes errans parcourent l’immensité de l’air et des eaux ; soit que la matière cherche à se combiner en vue d’une création des êtres. Il fallait que’la nature eût atteint l’âge de puberté pour que la force génésique se développât. Jusque-là, tout entière au travail architectural, qui devait établir la charpente osseuse du globe, la nature n’avait guère exerce d’autre puissance que celle de ces deux agens constructeurs, le feu et l’eau.

Le règne végétal a-t-il commencé avant ou après le règne animal, ou bien ces deux règnes ont-ils paru tous les deux en même temps ? Dans la création embryogénique, on voit les enveloppes de protection se former, au même instant où l’œuf se détache de l’ovaire. Si, suivant cette voie d’analogie, nous regardons le règne végétal comme nécessaire à l’enveloppement du règne animal, surtout dans les premiers temps de la vie sur le globe, nous serons portés a croire que la manifestation des deux règnes a été presque simultanée. Si nous consultons au contraire les lois du progrès, comme nous l’avons l’ait tout à