Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/28

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Nous encouragerons les travaux utiles, ceux dont la classe pauvre doit recueillir le plus de services, comme le pavage des rues fangeuses et humides, l’assainissement des quartiers populeux, l’érection des bornes-fontaines ; on gémit à penser que l’habitant de Paris ne dispose que de sept litres d’eau, quand celui de Londres en a soixante-deux pour son service. L’éclairage, si abondant dans les rues Vivienne, Saint-Honoré, de Rivoli, est au contraire d’une parcimonie extrême dans les quartiers du faubourg Saint-Marceau et Saint-Jacques. Nous demanderons que la lumière du gaz se lève pour tous les yeux, comme la lumière du soleil. Nous aurons aussi à examiner si les moyens mis en usage pour la salubrité publique dans la ville de Paris, sont aussi efficaces qu’on veut bien le dire. Il est à regretter que le système de plantations d’arbres dans l’intérieur de la ville n’ait pas encore reçu plus de développement. On a cru aider à la circulation de l’air dans la ville de Paris en alignant les maisons et en élargissant les rues ; de louables travaux ont été dirigés sur certains quartiers pour les éclaircir ; mais il ne faut pas s’exagérer le résultat de ces entreprises. Le terrain destiné à agrandir les voies de communication a été pris sur des jardins dont les arbres contribuaient beaucoup à purifier l’atmosphère de notre ville. Aujourd’hui les jardins disparaissent, les arbres tombent, les gazons s’effacent sous les pavés ; les Parisiens n’auront bientôt plus que les chétifs tilleuls des quais et les ormes des boulevards pour couvrir leur tête d’une poudreuse verdure. On vante aussi tous les jours les maisons élégantes, les distri-