Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/205

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Le Régent les refusa, quoiqu’il eût besoin d’argent.

(16) Ce fut aux États de Ploermel que Jean I, dit le Roux, donna cet édit foudroyant en 1239, selon les uns, 1240, selon d’autres. Il décharge les débiteurs, quittavimus et quittamus. Basnage dit que l’Édit du Prince déclare innocent quiconque tueroit un Juif. Cette clause ne concerne que le passé. Il défend seulement d’inquiéter ceux qui précédemment en auroient tué : c’est sur quoi sont d’accord et l’Auteur cité par Basnage (d’Argentré, Hist. de Bretagne. Liv. IV), et Lobineau, Hist. de Bretagne. T. 1 et 2, dans les preuves) ; quoique ces deux Écrivains different d’ailleurs, en rapportant chacun le texte de l’Édit. Jean le Roux s’engage, pour lui et ses successeurs, pour le présent et l’avenir, à maintenir cette loi ; et, s’il la viole, il autorise les Évêques à l’excommunier, et à confisquer les terres de sa dépendance situées dans leur diocese, sans égard à aucun privilege.

(17) Ademar Cabillon. Chronic. apud Labbe, in novâ biblio. MS. T. 1, pag. 177.

(18) Ut quos Rex excoriaverat, Cornes evisceraret. Mathieu Paris, an. 1255.

(19) Æneas Sylvius. Hist. Boh. Ch. XXXIV. Crusius. Annales Suevi. &c.

(20) Depuis 1663 jusqu’en 1666. L’exagérateur Dodd a rêvé dans sa prison, qu’on ne trouvoit plus un Juif en Perse depuis la derniere persécution sous Schah-Abbas second (Soliloques du docteur Dodd. Moudon. 1773. Solil. 3). La vérité est que leur nombre, autrefois excessif dans cette contrée, y est seulement diminué, parce qu’on les y maltraite impunément. On trouve encore en Perse, et sur-tout dans les provinces septentrionales,