Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/55

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contribuent beaucoup à leur énerver le tempérament(11). On peut lui répondre que l’usage journalier des bains n’avoit point amolli les Romains ; que les Turcs, soumis dans ce genre à plus de cérémonies légales que les Juifs, ne sont pas si efféminés, & que d’ailleurs les ablutions froides, telles qu’elles sont usitées chez ces mêmes Juifs, loin d’efféminer le tempérament, devroient le fortifier & donner aux muscles plus d’élasticité.

Peut-être rencontrerons-nous mieux, en assignant diverses causes dont l’action réunie peut abbâtardir la figure, & lui imprimer le sceau de la dégradation. Telles sont,

1°. La mal-propreté, qui, à certains égards, est légale en temps de deuil, & qui est une source constante de maladies cutanées, si communes chez les Juifs(12). Cependant leurs ablutions devroient, nous dit-on, produire un effet contraire. D’accord : mais observez que ces ablutions, moins fréquentes qu’on ne les suppose, sont un joug auquel le Juif est soumis, & non une précaution de santé : rarement sont-elles administrées d’une maniere utile, & leur effet est nul tant qu’on n’y fait pas concourir la propreté des meubles, des linges, des alimens, le renouvellement de l’air, &c.