Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/166

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En attendant le père et la mère, cette marmaille grouille sur la terre battue de la baraque comme des lapereaux dans une rabouillère, et regarde avec impatience l’oulle où la grande sœur a mis à cuire des pommes de terre à l’étouffée. Un petit « gouret » ou cochonnet, est là aussi, impatient comme les droles et qui le fait entendre par des grognements aigus.

L’entrée du Barbot et de la Barbote fait exclamer de plaisir toute la graine de couette ; enfin on va manger ! La mère s’assied sur une « tronce » d’arbre qui tient lieu d’escabeau, et la curiosité fait taire un instant les estomacs creux : tous les droles viennent voir le nouveau venu.

Comment il s’appelle ?

La Barbote n’est pas embarrassée. De lui donner son vrai, véritable petit nom, ça n’est pas possible ; oncques pareille chose ne se vit au pays de Périgord ; elle lui forge le surnom de « Milou » par diminutif : c’est autrement commode à dire qu’Émile.

« Milou ! Milou ! crient les droles qui, leur