Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/246

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Et puis tous trois sortent bras dessus, bras dessous, comme de vieux amis, et vont s’asseoir sur un banc au bout des allées de Tourny, à seule fin de prendre un peu l’air.

Milou se trouve par hasard du côté où est la bourse. Tandis que son camarade amuse le soûlard, il la prend dextrement, puis touche Verdil par derrière.

— Excusez une minute, dit le compère ; nous allons là dans un coin…

Et ils disparaissent dans l’obscurité.

— Il faut jeter la bourse, dit le prudent Verdil.

— Tu as raison.

Et Milou la jette dans un soupirail de cave après avoir mis les écus dans sa poche.

Puis ils vont frapper à la maison aux contrevents clos.

Le lendemain, troisième jour de la foire, les goussets vides, à la vesprée ils songent au retour. Il est minuit lorsqu’ils arrivent au village où demeure Verdil. Dans son ancienne boutique de maréchal dont il a vendu tous les