Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/247

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outils, jusqu’au soufflet, les deux chenapans se couchent sur une paillasse, et, recrus de débauche s’endorment lourdement.

Le soleil est haut déjà, lorsque Milou se réveille. Il se lève, se secoue et part pour Maumont. En cheminant, il cherche une excuse et n’en trouve pas de bonne.

— Va trouver la demoiselle, lui dit la Poulette lorsqu’il entre dans la cuisine ; elle te veut donner sur les oreilles.

Entendant marcher dans la salle, Céleste sort de sa chambre.

— Ah ! te voilà ! pourquoi n’es-tu pas revenu avant-hier, comme je te l’avais recommandé ?

— Excusez-moi, fait-il piteusement, je me suis amusé…

— Amusé ! et à quoi ?

— J’ai joué aux cartes.

— Pendant trois jours ?

— Oui… j’ai perdu au commencement… et j’ai voulu revenir attraper mon argent…

— Et tu l’as rattrapé ?

Il secoue la tête.