Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/287

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une bande de bœufs pour Paris. Et de fait on ne le voit plus au pays.

Mais si on ne le voit plus, en revanche on entend parler beaucoup de « l’homme bourru » ; comme on a baptisé celui qui vola Bardissou. Un porte-balle est arrêté un soir de foire sur le chemin de Badefols, à la traversée de ces grandes friches au-dessus de Conangle ; un « sanaïré » ou châtreur, est volé de même au gué de Faradis sur l’Haut-Vézère ; un garçon de la « franchise de Chasseins » qui revenait tard de voir sa bonne amie, est arrêté encore le long du chemin de Nailhac qui suit le Thévenau. Mais celui-ci ne fait pas gagner gros au voleur, il n’avait que trois sols en poche, ayant été plumé au jeu de la « bourre ».

Tous ces trois-là, parlent d’un homme, — où soi-disant tel, — comme dit le caveur de truffes, qui a tout le corps, la figure et les mains, poilus.

Les gendarmes d’Excideuil viennent à chaque fois, bien exactement, s’enquièrent près des volés qui ne savent dire autre chose, sinon que