— C’est embêtant de manger tout seul !
Verdil, amené, pleure comme un veau, se lamente et se désole.
— Ne t’inquiète pas comme ça ! dit Milou ; que ferais-tu si tu étais à ma place ?
Voici qu’on apporte le déjeuner : un poulet sauté, une entre-côte aux pommes de terre, un fromage de Cubjac et des gaufres de Périgueux.
Milou s’assied sur son lit et fait mettre Verdil en face de lui.
Celui-ci ne peut avaler, mais le condamné mange de bon appétit et excite son convive à faire comme lui :
— Tiens, cette aile…
Mais l’autre la laisse sur son assiette.
— À ta santé ! dit Milou en trinquant avec Verdil. Pour moi, je pense me bien porter jusqu’à ma mort !
Et il avale rubis sur l’ongle, comme on dit. Quant à son invité il repose le verre après l’avoir porté à ses lèvres.
Le déjeuner fini, on emmène Verdil qui sanglote en embrassant son camarade. Milou reste