— Oui, je ne suis pas à mon aise.
— Assieds-toi, dans un moment j’ai fini.
Ce cousin a succédé, comme notaire et comme maire, à son père, celui qui signa l’acte de naissance de Milou.
Pendant qu’il fait expliquer leurs conventions à des paysans qui sont là, Céleste regarde le casier où sont les registres de l’état-civil.
C’est bien ça. Elle s’assied contre une table et cherche le 7 mars. À la marge, elle voit : Émile Malvenu, et, au-dessous, le bout de ruban que colla le clerc Rupin. Elle tire le sien de sa bourse et les rapproche… Oui ! c’est bien ça !
La malheureuse, comme assommée, penche la tête sur le registre et reste là un instant.
Puis elle se relève et le remet en place.
— Tiens, dit-elle à son cousin, je venais te porter quatre cents francs pour me les placer : les voilà.
Et elle pose un sac sur la table du notaire.
— Adieu, je m’en vais.