Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/169

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A certains égards, on pourrait la comparer à nos vieilles Universités. C’est elle qui supplée à l’absence du ministère de l’instruction publique et qui pourvoit aux besoins de l’enseignement supérieur et de deuxième degré, avec cette réserve que cette mission ne lui confère aucun monopole. Personne n’est obligé d’aller recevoir l’instruction dans ses collèges, et tout le monde est libre d’ouvrir des écoles semblables. Cependant ceux qui veulent entrer dans les carrières officielles doivent se soumettre à ses examens, et ses dignitaires, aussi bien que ses agents principaux, sont les seuls qui aient le rang et les prérogatives honorifiques des fonctionnaires de l’État. Mais, au point de vue spécial de l’enseignement, son unique objectif est de stimuler l’instruction dans la nation, et l’on est fondé à croire que ses privilèges n’ont pas d’autre but que de faciliter sa tâche. De ce chef, elle a sous son administration directe un certain personnel qui se décompose de la manière suivante : 18 (un par province) directeurs-administrateurs des études ou recteurs, Hio-Chen-ta, fonctionnaires du 4e ordre ; 189 inspecteurs départementaux, Kia-cheou, 6e ordre ; 210 proviseurs de collèges d’arrondissement, Hio-chen, 7e ordre ; 1,111 principaux de collèges de canton, Kiao-yu, 8e ordre[1] ; 1,521 chefs de diverses autres institutions

  1. On remarquera peut-être que le nombre des collèges de département et d’arrondissement ne correspond pas exactement à celui des divisions administratives. Cette différence s’explique par le chiffre de la population dans les districts.