délai résider dans la capitale, etc. » Un autre censeur va jusqu’à prédire à l’Empereur que, s’il va à Géhol, il ne rentrera jamais en Chine. Un troisième l’avertit que, s’il met son projet de fuite à exécution, le peuple ira bouleverser les sépultures de ses aïeux. Enfin, dans un des nombreux mémoires envoyés à cette occasion, Tsioung-King, ministre d’État, et vingt-trois autres dignitaires, censeurs, etc., adjurent le souverain de rentrer dans la capitale et lui disent : « Dans les moments de détresse publique, un serviteur zélé doit être prêt à mourir à son poste pour le grand intérêt de la cause publique. » — Je me bornerai à ces citations.
D’autres membres de la cour des censeurs sont envoyés de temps à autre en missions spéciales dans les provinces ; là ils sont chargés d’inspecter la conduite et les actes publics et privés des fonctionnaires et d’écouter les plaintes des conseils élus qui les assistent. Un certain nombre enfin sont chargés de recueillir les matériaux et les documents qui devront servir à l’histoire du règne pour les déposer au fur et à mesure dans un coffre scellé qui n’est ouvert qu’à la mort de l’Empereur. Quant aux éventualités graves et difficiles, telles qu’un changement de règne, des troubles intérieurs s des différends avec les nations étrangères, etc., tous ces cas sont soumis à une grande assemblée ou Grand Conseil, composé de tous les membres de l’Académie, des ministres et des personnages influents qu’ils jugent à propos de s’adjoindre.