plus démocratique et qui justifie plus complètement la construction des canaux ?
Enfin, quant à la nature de l’engrais, il n’y a qu’à ouvrir le livre des rites de la dynastie des Tcheou, laquelle régnait 1,200 ans avant notre ère, pour se convaincre que l’engrais recommandé par excellence n’est autre que l’engrais dont l’usage est en Chine si universel, on pourrait presque dire si exclusif qu’on lui a souvent donné le nom d’engrais chinois. On sait qu’à cette époque le sol arable, d’une superficie relativement peu étendue, était exploité pour le compte de l’État, à peu près comme il l’était au Japon il n’y a pas très longtemps, s’il ne l’est encore. Il était cultivé d’après des prescriptions envoyées par le ministère de la population et sous la surveillance de fonctionnaires spéciaux. Il y avait des inspecteurs-directeurs pour la colonisation, pour l’agriculture, pour les irrigations, etc. On disait aux colons à quel moment il fallait labourer, semer, repiquer, transplanter, mettre l’eau dans les rizières et l’en retirer ; quelle terre convenait à telle ou telle récolte, quel engrais il fallait choisir pour telle ou telle plante, dans telle ou telle circonstance de la végétation ; comment il fallait l’appliquer, etc. C’était, en un mot, un enseignement universel et pratique de l’agriculture qui fait aujourd’hui la prospérité de la Chine, et sa gloire. Le Tcheou-Li, le livre dont je viens de parler, contient un grand nombre de chapitres où ces prescriptions se trouvent codifiées. Eh bien, de