Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/363

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le déposer à mes pieds, sur mes genoux, sur mes épaules, sur ma tête. J’en étais couvert comme un marchand d’habits. Ce mot qu’ils entendirent au milieu de mes protestations, leur donna une idée. On reprit les paquets. On les arrangea en cercle, et la petite Hong-Yu[1], s’étant placée au centre, en commença la vente à l’encan. Tout le monde faisait les mises, que Ouang-Ming-Tse, Po-Y ou bien l’une des dames rectifiait. C’est ainsi que se fit l’inventaire des vêtements au milieu des plaisanteries de toutes sortes et des rires incessants de tous les enfants, grands ou petits, y compris votre serviteur. Dire que ma dignité ordinaire, que ma vénérabilité de commande n’en souffrirent pas pendant quelques instants, ah non, par exemple ! Mais aussi, quelles parties, mes amis !

Le détail des vacations serait trop long à exposer ici. Je le renvoie aux Annexes[2]. En voici seulement les résultats : Le vestiaire des hommes a produit 1,152 francs ; celui des dames 1,527 fr. 60 c. Si de cette somme on retranche 462 francs de montres et de bijoux et si l’on admet que les vêtements qui s’usent le moins vite sont les vêtements les plus chers, je crois que l’on peut attribuer à l’entretien annuel du vestiaire une somme de 500 francs, c’est-à-dire le quart de sa valeur. Cela diminuera d’autant le chiffre de notre béné-

  1. Trad.: Rubis.
  2. Page 380.