Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/376

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APOLLÔN.

Mais si elle meurt âgée, elle sera ensevelie magnifiquement.

THANATOS.

C’est en faveur des riches, Phoibos, que tu as établi cette loi.

APOLLÔN.

Comment as-tu dit ? Es-tu devenue aussi subtile, sans que nous le sachions ?

THANATOS.

Ceux à qui les richesses sont échues se rachèteraient, afin de mourir vieux.

APOLLÔN.

Ainsi, il ne te plaît pas de me faire cette grâce ?

THANATOS.

Non, certes ! Tu connais mes habitudes.

APOLLÔN.

Funestes aux mortels et haïes des Dieux !

THANATOS.

Tu n’obtiendras rien de ce qu’il ne convient pas que tu obtiennes.

APOLLÔN.

Sans doute, tu t’adouciras, bien que tu sois très cruelle. Voici qu’un homme s’avance vers la demeure de Phérès,