Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/377

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envoyé par Eurystheus, des plaines glacées de la Thrèkè, afin d’enlever le char et les chevaux, et qui, ayant reçu l’hospitalité dans les demeures d’Admètos, t’enlèvera de force sa femme. Et je ne t’aurai aucune gratitude, et tu n’en feras pas moins ce que je veux, et tu ne m’en seras pas moins odieuse.

THANATOS.

Tu auras beau parler, tu n’obtiendras rien de plus. Cette femme descendra dans les demeures d’Aidès. Je vais à elle, afin de sacrifier par l’épée ; car celui-là, en effet, est consacré aux Dieux souterrains, de la tête duquel cette épée a coupé un cheveu.




1er DEMI-CHŒUR.

D’où vient cette solitude devant l’entrée ? Pourquoi la demeure d’Admètos fait-elle silence ?

2e DEMI-CHŒUR.

N’y a-t-il ici aucun ami qui puisse dire s’il faut pleurer la Reine morte, ou, si, vivante, Alkèstis, la fille de Pélias, voit encore la lumière, elle qui s’est montrée, à moi et à tous, la meilleure des femmes pour son mari ?

1er DEMI-CHŒUR.
Strophe I.

Quelqu’un entend-il, dans les demeures, ou les gémissements, ou le retentissement des mains, ou la lamentation, comme si la chose était accomplie ? Aucun des serviteurs n’est même debout aux portes. Plût aux Dieux