Penses-tu donc qu’aucun de ces messagers s’inquiète de toi ?
D’où vient cela ? Veux-tu donc porter toi-même mon message ?
Mais que dirai-je, si je suis longtemps absente de la demeure ?
Tu trouveras de nombreuses raisons, car tu es femme.
Il y a du danger, car Hermionè n’est pas une gardienne négligente.
Tu le vois ! tu abandonnes tes amis dans le malheur.
Certes, jamais ! Ne me fais point ce reproche. J’irai, car la vie d’une femme esclave n’est pas regrettable, dussé-je subir quelque malheur.
Va donc ! Pour moi je ferai monter vers l’Ouranos les gémissements et les lamentations dont je suis toujours la proie ; car c’est une consolation naturelle pour les femmes, dans leurs maux présents, de les avoir sans cesse à la bouche et sur la langue. Et je n’ai pas une seule raison,