Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/112

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LE CHŒUR.

Tu dédaignes et blâmes justement de tels amis. Cependant, accueille ceux qui veulent secourir la Ville.

HEKTÔR.

Il suffit de nous, qui, depuis longtemps, avons sauvegardé Ilios.

LE CHŒUR.

Penses-tu donc avoir déjà dompté les ennemis ?

HEKTÔR.

Je le pense. La lumière de demain le prouvera.

LE CHŒUR.

Songe aux choses futures ; un Dieu peut les changer.

HEKTÔR.

Je hais le secours d’amis tardifs.

LE MESSAGER.

Roi ! Il est dangereux de repousser des alliés. Leur seule vue remplira l’ennemi de terreur.

LE CHŒUR.

Puisque celui-ci est venu, qu’il soit reçu, non en compagnon de guerre, mais en hôte à la table hospitalière ! Ils n’ont point droit à la gratitude des Priamides.