Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HEKTÔR.

Tu me conseilles sagement, et toi, tu penses de façon opportune. Que Rhèsos, étincelant d’armes, d’or, comme l’annonce le messager, soit reçu en allié de Troia !

LE CHŒUR.
Strophe I.

Qu’Adrastéia, fille de Zeus, détourne de mes paroles la haine envieuse, car je dirai ce qu’il m’est doux dans l’âme de dire ! Tu viens, ô fils d’un fleuve, tu entres, bien accueilli, dans la tente Phrygienne, toi que conduisent ici ta mère la Piéris et le Fleuve aux beaux ponts.

Antistrophe I.

Le Strymôn qui, autrefois, roulant sur ses eaux, pénétra jusqu’au sein vierge de la Muse aux doux chants et engendra ta jeunesse ! Tu viens, comme Zeus qui donne la lumière, traîné par tes chevaux rapides. Maintenant, ô patrie, ô Phrygia, grâce à un Dieu propice, tu peux chanter Zeus libérateur !

Strophe II.

Voici que l’antique Troia célébrera maintenant, pendant tout le jour, les assemblées amoureuses, les chants et les coupes qui donnent l’ivresse en allant de droite à gauche, quand les Atréides seront partis, à travers la mer, loin du rivage d’Ilios. Ô cher, plaise aux Dieux que, ceci étant accompli par ta main et ta lance, tu puisses retourner dans tes demeures !