Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/114

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Antistrophe II.

Viens ! Apparais ! Éblouis les yeux du Pèléide de ta peltè d’or, que tu lèves obliquement au-dessus de l’orbe ouvert de ton char ! Excite tes chevaux, et darde ta pique à double pointe ! Aucun ne te tiendra tête et ne dansera désormais dans le temple de Hèra l’Argienne ; mais cette terre recevra le fardeau très cher de chacun d’eux frappé par une destinée Thrèkienne !

Épôde.

Iô ! Iô ! Ô grand Roi ! ô Thrèkè, tu as nourri un Poliarque admirable à contempler ! Vois l’armure d’or de ses membres ! Écoute le cliquetis des grelots retentissants qui sonnent aux courroies de son bouclier ! Un Dieu, ô Troia ! un Dieu, Arès lui-même, le Strymonien, le fils d’une Muse harmonieuse, vient vers toi !




RHÈSOS.

Salut, illustre fils d’un père illustre, Maître de cette terre, Hektôr ! Je te parle enfin, après un si long retard. Je me réjouis que les choses te soient propices, et de te voir assaillir les retranchements des ennemis. Je viens pour renverser les murailles et incendier les nefs avec toi.

HEKTÔR.

Fils d’une mère harmonieuse, d’une des Muses du Strymôn, le Fleuve thrèkien, j’aime à dire des choses