Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/149

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la piété. Donc, salut, Ville autrefois heureuse, tours magnifiques ! Si Pallas, la fille de Zeus, ne vous eût pas détruites, vous resteriez encore debout !




ATHÈNA.

M’est-il permis de parler au plus proche parent de mon père, au grand Daimôn honoré entre tous les Dieux, ayant déposé notre colère ?

POSEIDÔN.

Certes. L’entretien entre parents, Reine Athana, est un charme puissant pour unir les esprits.

ATHÈNA.

Je loue la bienveillance de ton cœur. Mais j’ai à te dire, Roi, des choses qui nous touchent tous deux.

POSEIDÔN.

M’apportes-tu un ordre de Zeus, ou de quelque autre des Dieux ?

ATHÈNA.

Non ! Mais je viens recourir à ta puissance, au sujet de Troia, afin que tu te joignes à moi.

POSEIDÔN.

Serait-ce que, déposant ta haine première, tu aies pitié de Troia consumée par le feu ?