Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/280

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sommes jeunes, tu es accouru vers cet autel de Zeus, dis quel événement a réuni cette foule.

LE CHŒUR.

Ceux-ci sont les fils suppliants de Hèraklès, qui ont couronné l’autel de rameaux, comme tu le vois, ô Roi ! Et voici Iolaos, le fidèle compagnon de leur père.

DÈMOPHÔN.

En quoi donc leur malheur avait-il besoin de ces cris ?

LE CHŒUR.

Celui-ci, en s’efforçant de les arracher de l’autel, a excité cette clameur. Il a ployé les genoux du vieillard ; et j’en ai répandu des larmes de compassion.

DÈMOPHÔN.

Et cependant il a le costume et l’aspect d’un Hellène, mais ses actions sont d’une main Barbare. C’est à toi de me répondre, et sans retard : Quelle terre as-tu quittée pour venir ici ?

KOPREUS.

Je suis Argien, puisque tu veux le savoir. Mais, pourquoi je viens et par qui je suis envoyé, je veux te le dire. Eurystheus, le Roi de Mykèna, m’envoie ici pour emmener ceux-ci. Je viens, ô Étranger, pour faire et dire à la fois des choses justes. Argien moi-même, j’emmène ces Argiens, qui ont fui ma terre et qui ont été condamnés à