Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/367

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HÉLÉNÈ.

Tu es réduit à l’impuissance. Il faut user de quelque ruse.

MÉNÉLAOS.

Il est mieux de mourir en agissant que de ne rien tenter.

HÉLÉNÈ.

Il ne nous reste qu’une espérance de salut.

MÉNÉLAOS.

L’achat, l’audace, ou la persuasion ?

HÉLÉNÈ.

Si le Tyran ne sait pas que tu es venu.

MÉNÉLAOS.

Qui me trahira ? Certes, il ignorera qui je suis.

HÉLÉNÈ.

Il y a dans cette demeure une auxiliaire semblable aux Dieux.

MÉNÉLAOS.

Y a-t-il quelque Oracle au fond de ces demeures ?

HÉLÉNÈ.

Non ! mais la sœur du Tyran, Théonoè, ainsi qu’on la nomme.